J’étais en tournée ce week end aux vallées fossiles(vallées mortes du Ferlo) qui traversent le Djolof. C’est la continuité du Lac de Guer à Keur Momar Sarr en provenance du fleuve Sénégal par l’intermédiaire de la Taouey au Walo.Les vallées mortes en période hivernale sont remplies d’eau (ndox dou bayi yoname). Beaucoup de villages sont traversés par cette marre d’eau: Mboula,Commune de Mbeuleukhé,Doundodji,les deux Kadji Madia et Santh ( qui sont même séparés par l’eau),Khol-Khol,Dodji(lac artificiel de Dodji et ça continue jusque dans le désert du Ferlo vers Lougré Thiolli dans la région de Matam. Le creusement d’un grand canal d’irrigation, cher au dernier roi du Jolof ,Bouna Alboury,à travers les vallée morte du Ferlo comme disait Mansour Bouna ,le nivellement de nos terres autour de ce canal et le lancement de grandes cultures collectives de riz,de coton,etc..L’exemple d’Israël est là devant nous : des réfugiés juifs sont arrivés à mettre en valeur des déserts comme qui entourent Israël et obtiennent, aujourd’hui, avec un sol identique, un rendement à l’hectare de riz de 05 tonnes, 07 tonnes de maïs, 04 tonnes d’arachides ,de 05 tonnes de mil, de 06 tonnes de tomates. Et n’oublier pas toujours dans la zone de Thiél( vers le ranch ) et Gassane qui appartient à la vallée du Sine. Si nous jetons un regard en arriéré, nous nous rendons compte que le Djolof, hier métropole du Sénégal, grand royaume, auquel d’autres royaumes apportaient tribut est devenu le cercle le plus déshérité. Il importe donc pour nous ,fils de cette zone, de sortir du cadre étroit et subtiles des luttes fratricides pour la conquête du pouvoir politique ou d’un petit canton ,afin de dégager ensemble la ligne de conduite capable de sauver le Djolof de son abandon actuel.
Ousmane Mangane
journaliste
Originaire de Labgar

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