La seule évocation du nom l’appellation de cette localité Coki implique souvent la grande école coranique (ou “Daara“) qui s’y est implantée depuis 1939. Fondée par Serigne Amadou Sakhir LÔ depuis lors, cette école prestigieuse a formé pas moins de 3607 grandes personnes qui lui vouent annuellement cette reconnaissance par les retrouvailles de ses anciens potaches durant une journée.
Et c’est ainsi que dimanche 07 août 2016, des sortants du “Daara“ sont venus de partout de l’intérieur du Sénégal, de la Gambie, du Burkina Faso, de la Mauritanie, de la Guinée-Conakry, de la Guinée-Bissau, etc. en hommage et reconnaissance à l’œuvre fondée par Serigne Amadou Sakhir LÔ décédé seulement en 1988.
A un point de presse juste après la cérémonie officielle le Chargé de la Communication de l’association regroupant les anciens disciples coraniques du “Daara“ de Coki, Djim Ousmane DRAME, a dressé un tableau sommaire des belles œuvres accomplies aux différents rectorats de l’institution coranique.

Ainsi selon lui, quoique le “Daara“ ait adopté depuis sa création le régime internat, il n’y a jamais eu de rétribution de la part de sa communauté éducative solliciteuse. Pourtant, cela n’a jamais été une contrainte pour les maîtres coraniques de produire des citoyens bien éduqués et bien instruits en très grand nombre. Cette scolarisation est prolongée ici par un cycle primaire, moyen et secondaire jusqu’au bac à la réussite duquel on peut aller suivre des études au Koweït, Soudan Égypte, etc. Et cela cache mal les contraintes de plus en plus nombreuses qui pèsent sur l’institution. Celles-ci ont pour noms la nécessité de 800kg de riz par jour pour nourrir quotidiennement les nombreux disciples, des factures d’électricité pouvant atteindre le bimestre plus de 2.500.000 FCFA, etc. tout cela est supporté par l’actuel maître des lieux Serigne Makhtar Nar LÔ dont on ignore les ressources.

Et c’est fort des ces constats que Djim Ousmane DRAMÉ lance un vibrant appel à tous les sortants, anciens comme jeunes, de mutualiser leurs forces pour assurer la décence de la vie dans le “Daara“. «Si chacun d’eux se cotisait en un seul mois 10000F seulement, l’institution se retrouverait avec 36.070.000F. Suffisants pour l’entretenir longtemps. De même, si chacun accomplissait son devoir de donner la dîme (“asaka“ en Wolof), le “Daara“ vivrait de manière enviable», plaide-t-il.


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