Au détour d’un finale d’interclasse dont il a été le parrain, le secrétaire général des jeunesses socialistes est revenu sur la situation du pays notamment le dialogue social initié par le chef de l’Etat. Mame Bounama Sall est ensuite revenu sur la libération des détenus poursuivis pour enrichissement illicite avant de finir avec le haut conseil des collectivités locales.
Pourquoi vous avez accepté de parrainer cette finale ?
C’est un sentiment de satisfaction d’être honoré par les siens comme on le dit. Nul n’est prophète chez soi. Je pense que ceux-là qui sont au stade ce soir, au regard de la très belle mobilisation de la jeunesse du Djoloff autour de ma personne pour célébrer ce que nous avons en commun c’est-à-dire l’homo djoloffensis ne fait que nous réconforter, nous inciter à redoubler d’efforts davantage dans le sillage dans lequel nous nous sommes inscrits. Je crois au Djoloff, à la jeunesse du Djoloff et c’est pourquoi, venir répondre à une manifestation de ce genre ne fait que me réconforter au regard des ressources de qualités que nous avons découvert à travers ce match qui je pense s’ils seront davantage renforcées et encadrées, pourront permettre à l’ASC Dahra de pouvoir disposer de produits locaux pouvant prendre en charge ses préoccupations footballistiques dans le championnat national.
Quel commentaire faites-vous de l’appel du chef de l’Etat au dialogue national ?
La présence du parti socialiste ou son rôle très important joué dans ce dialogue inclusif, initié par le président de la république Macky Sall ne fait que nous rejoindre dans la ligne que nous avions tracée depuis belle lurette avec Senghor. Et, Macky ne fait que traduire la vision senghoriènne à travers le concept de « DISSO », (dialogue avec les cultivateurs, avec les éleveurs et avec les pêcheurs).Le fait que le président de la république l’élargit à d’autres segments de la société ne fait que renforcer la facture qualitative des ressources humaines de qualités et qui devraient l’accompagner dans son projet et dans ses ambitions qu’il a pour le Sénégal. Il faudrait aussi s’en féliciter de la réponse de bon nombre de partis et surtout des forces vives de la nation qui renseignent quand-même que les hommes politiques savent dissocier les intérêts crypto-personnels de l’intérêt général et au regard de d’où nous venons avec ces difficultés rencontrées dans le passé dans différents secteurs comme celui de la santé de la diplomatie , de l’éducation, de l’économie entre autres et voir toutes ces ressources, toutes ces forces vives de la nation s’unir autour de cet dynamique pour ensemble trouver des solutions à ces problèmes, ne fait renforcer le pari optimiste que nous avons pour le Benno Bokk Yakaar et pour le président Macky Sall. C’est pourquoi, tout dernièrement, vous avez entendu certains camarades du parti que je ne citerai pas leurs noms qui s’offusquent que le fait que secrétaire général du parti socialiste ait été à cette rencontre, je pense que ceux-là n’ont pas assez duré dans le parti pour comprendre la véritable philosophie et l’esprit socialiste même. Parce que quand on parle du PS on pense à l’ouverture du dialogue de la concertation. Et si vous vous rappelez, le code électoral consensuel a été trouvé par l’intermédiaire du dialogue, initié par le parti socialité c’est pourquoi, je les invite à plus de retenus, à plus de sérénité, de recherche dans l’histoire du parti pour comprendre que ce qu’Ousmane Tanor Dieng est entrain de poser, aujourd’hui entre en droite ligne avec l’histoire du parti, avec l’histoire de ses prédécesseurs je veux parler de Senghor et d’Abdou Diouf. On le dit le socialisme c’est la république jusqu’au bout je pense que répondre à l’appel du président de la république, n’a pas d’autres attitudes beaucoup plus républicaine que celle-là.
On a assisté à la libération de certains détenus accusés d’enrichissement illicite sans que leurs peines ne soient purgés quels commentaires vous en tirez ?
Je vais rebondir sur ce que je viens de dire c’est-à-dire la conception du socialisme. Qui fait allusion à cette doctrine, fait allusion au respect des institutions. Ces messieurs là, ce n’est pas nous qui les avons convoqués, ni annoncés cette procédure judiciaire, ni retenus leur culpabilité encore moins nous qui leur ferions sortir. Ce sont des juridictions si les gens se rendent compte qu’autour des considérations majeures permettant au pays de se retrouver autour de l’essentiel et de s’inscrire dans une nouvelle dynamique qui nous permettra d’avoir une cohésion sociale mais tout en respectant aussi le droit. Je pense qu’au regard de toutes ces considérations, ces différentes entités pourront de manière subtile voir de manière efficiente et juste la meilleure formule pour s’en sortir. Ainsi pour ce qui est de ces questions, je pense que c’est à la justice d’en décider et nous nous saurions quand-même voir une position pour ou contre cette décision mais nous restons attachés au principe républicaine qui recommande fortement la séparation des pouvoirs et le respect des institutions.
Comment apprécierez-vous la nomination de votre mentor à la tête du haut conseil des collectivités locales ?
Cela ne saurait surprendre dans la mesure où Ousmane Tanor Dieng est une ressource de qualité dont ses services sont utilisés partout dans le monde. Je pense qu’en bon sénégalais, comme l’on dit : charité bien ordonné commence par soit même. Ousmane Tanor Dieng est un sénégalais dont la carrure d’homme d’Etat, la finesse de gérer les dossiers sensibles dans beaucoup de pays à travers le monde renseignent sur ses dispositions politiques intellectuelles et morales lui permettent de jouer ce rôle. Le fait qu’il soit promu à ce niveau de responsabilité qui permettrait aux sénégalais de bénéficier de son expertise, son savoir-faire, nous ne pouvons que s’en réjouir et l’inviter pour lui dire que si jamais le président Macky Sall l’invite à servir ce pays à ce niveau de responsabilité, nous les jeunesses socialistes l’invitons, l’encourageons et l’exigeons qu’il accepte cette invitation à travailler pour le Sénégal.
Le parti socialiste a-t-il un candidat pour les prochaines élections présidentielles ?
Plus pressé que la musique, on danse mal. Nous ne sommes pas encore à là. Aujourd’hui ce dont il s’agit, c’est le Sénégal et non du parti socialiste. Parce qui le Sénégal se porte bien, le parti socialiste se portera bien. Et à l’étape où nous sommes, c’est l’étape des discussions, trouver des consensus forts, des fondamentaux autour des questions essentielles qui portent sur l’emploi des jeunes, sur l’économie, sur la démocratie, sur les infrastructures entre autres. Notre idéale politique nous recommande à nous inscrire foncièrement dans ce sillage que de parler des questions d’élections sans connaitre jusque-là les véritables contours et caractéristiques du cadre du moment et du format de cette élection
Entretien réalisé par Ndéye Mingué SECK