Entamée depuis fin 2014, la construction de la route Dahra-Linguère tarde à s’achever. Les travaux ont connu une longue pause au courant de l’année 2015 et n’ont repris sérieusement qu’en début 2016. Rappelons que la ville de Dahra n’est distante de Linguère que de 40 kilomètres. Mais en un an et demi l’entreprise qui a en charge l’exécution du chantier n’a pas encore réalisé le tiers des travaux. Jusqu’au jour d’aujourd’hui aucune couche de goudron n’est visible. Le voyageur a comme impression que les choses marchent à reculons. Il n’y a qu’une couche de latérite qui est perceptible par endroit.

En attendant la fin des travaux, le calvaire continue pour les usagers de cet axe. C’est un véritable parcours du combattant qu’accomplissent quotidiennement les chauffeurs. Le célèbre transporteur Boy THIAM ne me démentira pas, lui qui emprunte, à longueur de semaine, cette route. Jadis, le conducteur linguérois faisait une cinquantaine de minutes pour rallier Dahra mais maintenant, il lui faut deux bonnes heures avec une poussière qui vous bouche les narines. Certes, il y a une déviation mais elle très mal faite de sorte que certains chauffeurs préfèrent rouler carrément sur le sable.

Les conséquences de la lenteur des travaux sont énormes et incalculables. L’activité économique y est au ralenti. Il est très fréquent de voir des camions en panne au bord de la route et des animaux renversés. Bon nombre de conducteurs matamois ont tout bonnement boycotté cette voie préférant passer par Saint- Louis pour se rendre à Dakar. Quel dommage pour nos braves femmes restauratrices !

Malgré tous ces désagréments, les populations du Djolof saluent la décision de l’Etat de remettre cette route entièrement à neuf car c’est une doléance qui date du temps du régime socialiste.

Samba Diama TOP
Professeur au lycée Alboury NDIAYE de LINGUERE.

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