Au moment où il fait 45degrés sous l’ombre dans le département de Linguère, une frange de la population de Labgar, commune, située à 86km du chef-lieu de département souffre un manque criard d’eau. La principale cause est la coupure des robinets par l’association des usagers des usagers du forage(Asufor) de ladite localité, en compagnie avec le Sous-préfet de l’arrondissement et des forces de l’ordre.
Tout est dû à une augmentation du prix du mètre cube d’eau qui a considérablement connu une hausse de 50fr. Il passe de 250f à 300f ce qui n’est pas du gout des populations.
Ainsi, pour manifester leur amertume et pour se faire entendre, les habitants ont tenu un sit-in ce Lundi pour protester contre ce qu’ils qualifient de dictature et de gestion nébuleuse des fonds du forage.
Devant la presse et sous un soleil chaud, les protestataires sont prêts à tout prix pour le sacrifice de leur vie que de se conformer à ce nouveau tarif du m3. Ce, pour la simple raison disent-il : « a été soumis aux populations sans leur consentement ». De l’avis de leur porte-parole, Omar Aly Diop, ils ont reçu l’information qu’à travers un communiqué d’une radio de la place. Mieux, ajoute ce dernier : « c’est un groupe de 06 personnes, soutenus par le sous-préfet qui ont décidé d’augmenter le prix contre le gré des 34 autres membres de la commission».
Lui emboitant le pas, Mouhamed Mangane, visiblement très inquiet de la situation, juge inopportune la hausse du prix du m3 si toutefois argue-t-il: » certains lieux de culte payent désormais facture d’eau comme tout usager et, paradoxalement, le prix du carburant a baissé mais aussi, le salaire du conducteur du forage est revu à la baisse».
Autre raison qui a poussé ces populations à arborer des brassards rouges est la gestion « nébuleuse » des fonds de l’Asufor. Car à en croire leurs porte-paroles, il y’a 6mois que les gestionnaires refusent de faire un bilan financier.
Ayant soupçonné avoir eu le soutien des autorités locales, les manifestants ont réclamé la tête du sous-préfet.
Ainsi, n’ayant plus à quel saint se vouer, elles interpellent le ministre en charge de l’hydraulique à intervenir le plutôt possible pour que l’irréparable ne se produise à Labgar.
Joint par téléphone pour faire la lumière sur cette affaire, le Sous-préfet Ndiougo Dieng demande à la presse de faire le déplacement jusqu’à Dodji, distant de plus de 80kilomètres pour faire recueillir sa version.
Ndéye Mingué SECK