Bouna Alboury NDIAYE, de son vrai nom Yéli Birayamb, est le fils aîné du Bourba Djoloff Alboury Biram Penda Ndiémé et de la Princesse, « la Linguère » Madjiguéne Bassine NDIAYE.

Né à Yang-Yang en Mai 1878, il a vécu une jeunesse difficile à cause des turpitudes qui ont marqué la fin du règne de son père, qui décida de joindre son armée à celle du Calif de El Hadj Omar TALL : Ahmadou le Sultan de Ségou. Le 29 juillet 1890, lors de la bataille que son père livra contre les français à Kaédi sur son chemin vers le Soudan, le Jeune Bouna agé de 12 ans sera repris par le Colonnel Dodds à une colonne de Maures et ammné à Saint Louis , à l'école des otages puis à Tunis au collége Allaoui .

Tombé gravement malade à Tunis, il est rapatrié au Sénégal le 21 novembre 1894 pour continuer ses études à l'école des otages. Le mardi 17 décembre 1895 à l'age de 18 ans, Bouna Alboury fut investit à Yang-Yang Roi du Djolof, nomination confirmée par décret du PDT de la République Française en date de janvier 1896 avec le titre de Chef supérieur du Djoloff.

 

Bouna Alboury Ndiaye fut un grand bâtisseur : En construisant en 1930 près de 80 puits pour son peuple avec la moitié de son salaire et la participation de la Société de Prévoyance de Djoloff,

En aidant les Djoloff-Djoloff à construire ensemble un chemin de fer de 128 Km de 1928 à 1931. En construisant en 1931 à Labgar le premier bassin de rétention connu du Sénégal. En demandant à ses enfants de ne pas réclamer pour leur compte l'argent qu'il a investi dans la construction du chemin de fer et des puits, Bouna restera pour l'ètérnité fidéle à sa devise :« Quiconque profite des deniers d'un pays qui lui est confié ne servira jamais ce pays ».

il refusa aux élections législatives de Novembre 1946 d'être le candidat du colonialisme et de la chefferie coutumiére pour battre Lamine Guèye et Léopold Senghor, avec cette phrase célèbre : « nous devons être moins égoïstes et ne pas toujours écouté ceux qui nous divisent pour pouvoir régner éternellement dans le pays. Il nous faut songer à l'avenir de nos petits enfants. Je n'autorise aucune personne à mettre mon nom sur la liste aux élections législatives »

Adepte de l’unite religieuse au Senegal . Est fait Moukhadam Tidjaniyya par El Hadj Malick SY. En 1912 , Il octroya 200 hectares de terres à Cheikh Ahmadou Bamba à Mbacké Bari où repose Mame Marame Mbacké et 200 hectares de terres à Serigne Fallou Mbacké à Touba Bogo.

Ses liens de parenté avec les grandes familles religieuses du Sénégal font qu'il donna en mariage à Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké sa fille aînée Seynabou Ndiaye Bouna qui repose dans le Mausolée de Sohna Aminta LO et Sokhna Fatma Diop à Touba, auprès des tombes de Mame Diarra Bouna, Mbayang Bouna et Sokhna Aminata Lo Ndiaye Bouna.

Il amorça le premier au Sénégal le dialogue Islamo – Chrétien en recevant à Yang-Yang en 1923 l'Archevêque de Dakar, Monseigneur Jalabert et à Louga en 1936 l'Archevêque de Paris, le Cardinal Verdier au lendemain de l'inauguration de la Cathédrale de Dakar.

Chevalier de la Légion d’Honneur Française en 1906, il a combattu sur le front 14-18, après avoir cédé une partie de son salaire aux prisonniers de guerre français. Il a fait pour la France un geste que le peuple français devrait enseigner à ses enfants. 

 

Il vécu ainsi loin des tracasseries propres a la vie courtisane , lui certainement mais également ses deux frères connus Sidy Alboury Ndiaye et Birahim Ndiaye Sidy dont la mère Gagnsiri Diop était une sœur a Lat Dior.

 

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