Mouvement citoyen, la Société Civile n’est plus à présenter sur l’échiquier sociopolitique mondial. Au Sénégal, elle s’est toujours assignée, à travers ses nombreuses instances, à se mettre à égale distance des contingences politiques, culturelles etc. à s’ériger en force de proposition dans la promotion de la bonne gouvernance, de la prévalence de l’équité et de la justice sociale. Nos reporters n’ont pas manqué la conférence de presse du vendredi 12 février 2016 au siège du Forum Civile à Louga.

De quoi s’est-il agi pour Monsieur Cheikh Amadou MBAYE, répondant dudit forum dans la capitale du Ndiambour? D’abord d’éplucher l’actualité internationale en matière de corruption. Ensuite il s’est agi d’approfondir la réflexion sur la réalité complexe qu’est le phénomène de la corruption en vue d’impliquer la société sénégalaise dans ses diversités dans la lutte contre la corruption en général. En ce qui concerne l’actualité internationale comme prétexte d’échanges introductifs, il s’est agi de susciter la réflexion autour du dernier classement des pays par «Transparency International».

Ainsi le Sénégal qui est aujourd’hui descendu de 50 à 43% en ce qui concerne l’indice de corruption s’expliquerait par les dispositifs anti-corruptifs matérialisés par la récente création de l’OFNAC par exemple. On peut citer également comme variable explicative la sensibilisation dans un contexte international notamment marqué par la circulation de plus en plus rapide de l’information. En ce qui concerne en second lieu la lutte proprement dite contre le phénomène de la corruption, Monsieur SECK a d’abord dégagé une définition conceptuelle très simple. Celle-ci peut se résumer par les prévarications et leurs conséquences de la part de structure de personne chargée d’accomplir des devoirs dans l’intérêt général.Souvent, des personnes indélicates s’enrichissent indument sur le dos du contribuable sans que celui-ci n’en prenne conscience une seule fois.

«Le phénomène de la corruption se passe tous les jours sous nos yeux», pense-t-il. Les tricheries qui se manifestent par la patrimonialisation des biens publics, les profits indus sur les biens communs, sont des réalités de fait. Le phénomène se manifeste par l’insatisfaction le plus souvent des populations n’exerçant pas directement le pouvoir central ou local. En réalité, à l’exemple de plusieurs pays qui ont devancé le Sénégal, la lutte contre la corruption a été prise en main par les populations. Dans ces contextes là, la corruption d’agents de l’État ou toute autre personne chargée d’une mission tiers n’est pas osée.

LOUGA WEB MÉDIAS

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