Le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a confirmé vendredi sa décision de 2015 sur le cas de Karim Wade, ancien ministre d’État à la coopération internationale du Sénégal, qui purge actuellement une peine de prison de six ans pour corruption.
« Le Groupe de travail se tient à son avis selon lequel la détention de M. Karim Wade est arbitraire », a déclaré le Président du groupe de travail, Seong-Phil Hong. « Nous ne disposons d’aucune nouvelle information susceptible de nous amener à modifier notre décision ».
Dans une déclaration rendue publique vendredi, le Groupe de travail a rappelé son avis du 20 avril 2015, qui considère comme arbitraire la privation de liberté de M. Wade et a demandé au gouvernement du Sénégal de prendre les mesures nécessaires pour remédier à la situation et la rendre conforme aux normes internationales des droits de l’homme.
« Nous sommes au courant des allégations formulées dans certains médias relatives à un conflit d’intérêt supposé de l’un des membres du Groupe de travail qui l’exclurait de la participation aux délibérations dans cette affaire », a noté M. Hong. « Nous avons examiné l’allégation et constaté qu’elle était sans fondement».
« Le groupe de travail estime que ses membres ont scrupuleusement adhéré au Code de conduite des titulaires de mandat des Procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme, qui les oblige à exercer leurs fonctions sur la base d’une évaluation indépendante, impartiale et professionnelle des faits en se fondant sur les normes des droits de l’homme internationalement reconnues », a souligné l’expert.
Karim Wade, fils de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade, avait été nommé en mai 2009 ministre d’État à la coopération internationale, avant de quitter le gouvernement après la défaite de son père en 2012. Il est incarcéré depuis 2014 pour enrichissement illicite et détournements de fonds.
Source : Nations Unies