Par Badé SECK
Le Secrétaire général du parti Synergie républicaine, Mouhamed Moustapha Diagne, effectue une tournée nationale pour essayer d’implanter son parti au niveau national et le massifier. L’autre ambition est de déclarer sa candidature à l’élection présidentielle d’après-Macky Sall.
A la suite d’une tournée effectuée au Saloum et en Casa­mance, le Secrétaire général du parti Synergie républicaine, et par ailleurs directeur de la Formation et de la communication au ministère de l’Education nationale, s’est rendu à Dahra Djoloff pour tenter d’y élargir sa base politique. Mouhamed Mous­tapha Diagne a été accueilli en héros au quartier le plus populeux de la ville, grâce à une forte mobilisation.
Dans son discours, face à une foule en liesse, acquise à sa cause, le responsable politique a tout d’abord décrié les conditions «précaires» que vivent les populations de Dahra. «Il est inadmissible que la ville soit si obscure. J’interpelle le maire pour qu’il dote la ville d’un éclairage public», a-t-il demandé.
Autres conditions de vie qui ne sont pas du goût du patron de Synergie républicaine, il y a l’absence de route bitumée à l’intérieur de la cité en plus du chômage accru des jeunes. Pour lui, l’équipe municipale devrait faire de ces questions, un sacerdoce. «La jeunesse de Djoloff est en train de succomber sous le poids du chômage», a-t-il déploré. Il a par ailleurs regretté qu’en période d’hivernage, du lait soit déversé par terre, faute d’unités de transformation et de conservation, alors que dans le même temps, le pays continue d’importer du lait de l’extérieur.
Visant aujourd’hui le fauteuil de l’actuel chef de l’Etat, Moha­med Diagne déclare cependant avoir annoncé son soutien au président de la République pour un second mandat en 2019. «J’ai signé une convention avec Macky Sall pour l’élire en 2012 et le réélire en 2019 et après 2mandats, l’Alliance pour la république (Apr) bénira ma candidature pour que je devienne le cinquième Président du Sénégal», a-t-il annoncé.
M. Diagne ambitionne de consolider les réalisations de Macky Sall et de renforcer les bases démocratiques de la Cons­titution et de la République. Par rapport au mandat du président de la République, il ne soutient pas sa volonté de réduction de 7 à 5 ans. «Un mandat doit être jugé par sa pertinence. Nous pensons qu’il faut un mandat de 7 ans et de 4 ans. Parce que le président qui arrive doit avoir beaucoup de temps, du point de vue de la continuité de l’Etat, pour terminer les programmes qu’il a trouvés. Nécessairement, dans un pays pauvre, sous-développé, tout Président a besoin d’un peu de temps, sinon on installe le pays dans la politique politicienne. Si nous suivons le chef de l’Etat dans sa politique de réduction de mandat, nous allons voter en 2012, en 2014, en 2016 et en 2017, deux fois, c’est-à-dire qu’on va se retrouver avec 6 élections en 5 ans, ce qui fait un montant de 60 milliards à consacrer aux différents scrutins. Je pense qu’il faut que le premier mandat soit long et le deuxième écourté.»
Source Lequotidien
bseck@lequotidien.sn

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