Moustapha NIASSE : Il est manifestement le président de l’Assemblée Nationale le plus impopulaire car c’est sous son magistère que le peuple a assisté en direct de l’hémicycle à des scènes de pugilats et à des tonnerres d’injures de députés. C’est sous lui que la démocratie a reculé à l’Assemblée Nationale avec la perte de l’opposition, entre autres, de son groupe parlementaire. Il a perdu davantage de son aura depuis qu’il a méprisé les militants de son parti. Avec le départ de Malick GACKOU et compagnie, son parti est devenu une coquille vide. Il ne peut plus mobiliser et sa crédibilité en a pris un sacré coup. Mon vieux !
Moustapha DIAKHATE : Il était pertinent et digne de confiance avant votre accession à la magistrature suprême. Aujourd’hui, les sénégalais ne le reconnaissent plus. Il s’est complètement métamorphosé et tente impertinemment de faire l’avocat du diable. Il ne défend plus l’intérêt général sinon celui d’un parti ou d’une coalition.
Moustapha CISSE LO : Il fait peur aux sénégalais. Son arrogance a atteint son paroxysme. Il a miné votre parti (APR) et il risque de miner l’Etat si vous n’arrêtez pas ses agissements. Le peuple n’a pas besoin d’un député qui l’insulte et qui est prompt à appuyer sur la gâchette de son pistolet.
Moustapha SY DJAMIL : Il est un marabout politicien très véridique. Il est à vos côtés, mais il préfère le peuple. Autrement dit, il peut à tout moment prendre ses distances s’il sent que les populations ne se retrouvent pas dans ce que vous faites. D’ailleurs, sa colistière, madame Hélène TINE, a donné le ton en prenant carrément le contre-pied de ses collègues députés de Benno Bokk Yaakar lors des malheureux événements survenus récemment à l’hémicycle.
Moustapha DIOP : Avant tout, il doit s’occuper de la mairie de Louga. Il n’a encore rien fait dans sa commune. Les conducteurs de taxis et motos-jakarta lougatois ne me démentiront pas. Celui qui ne peut pas le moins ne pourra jamais le plus. On ne pense pas qu’il puisse gérer un ministère délégué. Il ne pourra jamais tenir les promesses mirobolantes qu’il fait aux femmes sénégalaises. Le bon sens ne peut pas accepter qu’un Etat, encore moins un ministère délégué, puisse financer toutes les femmes d’un pays. Au cas échéant, toutes les femmes déçues se rebelleront et voteront contre vous, monsieur le président. L’argent peut faire beaucoup de choses, mais ne peut pas tout faire.
Moustapha FALL CHE : Ne dit-on pas que les tonneaux vides font beaucoup de bruit ? Il est un bon rhétoricien ; il a le verbe facile mais malheureusement ce ne sont pas avec des mots qu’on résout les maux des sénégalais. Ce n’est pas sûr qu’il puisse apporter grand-chose à « Macky 2012 ».
Moustapha Pape DIOP : Le patron du parti Bokk Gis Gis, ancien maire de Dakar et ancien président de l’Assemblée Nationale et du Sénat, a un joli palmarès politique. Aujourd’hui, il semble avoir le parti politique le plus structuré et le mieux organisé. A tout moment, il se déploie sur le terrain. Il est très proche des populations et tout le monde dit qu’il est super riche. Même s’il ne peut pas, pour l’instant, gagner une élection présidentielle, il peut faire très mal. Il peut participer à l’élection d’un de vos adversaires politiques.
Moustapha BA : Il est un sénégalais lambda. Il est enseignant et se débrouille avec son maigre salaire stationnaire pour pouvoir maintenir sa famille. Il est entré dans l’enseignement par conviction mais avec les mesures impopulaires de votre ministre de l’Education Nationale, il est démotivé et a perdu tout goût à l’enseignement. Aujourd’hui, des milliers d’enseignants sont dans la même situation que lui et certainement battront campagne contre vous, le moment venu.
En définitive, Monsieur le Président, aucun de ses Moustapha ne vous est profitable. Cependant rien n’est encore joué car vous disposez de tous les pouvoirs et de tous les moyens pour remettre tout en ordre et ramener tous à la raison.
Samba Diama TOP,
Professeur au lycée Alboury NDIAYE de Linguère.