Mis en examen pour « corruption passive » et « blanchiment aggravé » par les autorités françaises, Lamine Diack, président de la fédération internationale d’athlétisme (IAAF) de décembre 1999 à août 2015, a réagi a propos de la «bombe» parue dans les colonnes du journal le Monde faisant état de sa supposée participation au financement de la campagne électorale de Macky Sall en 2012.
Joint au téléphone par la RFM, Lamine Diack s’exprime et s’explique à ce propos.» C’est inexact! Mon combat au Sénégal depuis 2005 a été d’éviter la destruction du stade Assane Diouf. Ma position a été plus claire en 2007 et surtout en 2008 quand on a démoli le stade, là j’ai décidé d’être partie prenante et de me battre contre ça. J’ai participé aux Assises et comme malheureusement je suis parti du Sénégal, alors je n’ai pas eu les conclusions. Beaucoup sont venus me voir pour me dire que je devais être leur candidat et je leur ai répondu que oui si c’est un consensus. Mais si c’est pour une quinzaine de candidats, je ne suis pas partant car je ne me suis pas présenté pour être président de la République. Je vais faire en sorte que ceux qui se sont déclarés sachent que le sénégalais n’a pas de prix. Que ça soit les élections de 2009 comme celles de 2012″
Sur la question de savoir s’il a d’une manière ou d’une autre participé à la campagne électorale de Macky Sall en 2012 en lui donnant de l’argent, Lamine Diack est catégorique : » Ecoutez, en dehors du président en exercice, il y avait 13 autres candidats. Il y avait des jeunes qui s’étaient mobilisés et j’ai misé sur eux. Je les ai financés». Avant de rajouter : il y a certaines qualités que nous avons vues. Mais je n’ai pas financé un candidat particulier, car il y avait 14 candidats. Après j’ai dit que le président en exercice ira au second tour et sera battu par le jeune le plus méritant. Les populations se sont levées pour dire non à un régime qui voulait gouverner à coups de milliards. Je ne suis le copain de personne. Le président Macky Sall je ne l’ai vu qu’après sa victoire contre Wade, pas avant. Sinon je l’ai suivi faire sa campagne jusqu’à son élection…»