Ce Djolof qui fait encore la fierté de ses fils a depuis plusieurs décennies fait l’objet de promesses électorales. En effet, depuis ma tendre enfance mes amis et moi avons toujours rêvé de voir la réalisation d’au moins un de ses projets si prometteurs. Voilà plus de trente ans qu’on a promis la route Linguère Matam et nous espérons voir les premières voitures emprunter l’axe avant de quitter ce bas-monde
Ce Djolof qui fait encore la fierté de ses fils a depuis plusieurs décennies fait l’objet de promesses électorales. En effet, depuis ma tendre enfance mes amis et moi avons toujours rêvé de voir la réalisation d’au moins un de ses projets si prometteurs. Voilà plus de trente ans qu’on a promis la route Linguère Matam et nous espérons voir les premières voitures emprunter l’axe avant de quitter ce bas-monde Quand on a promis de revitaliser les vallées fossiles, on a tous applaudi car voyant à la réalisation d’un tel projet la renaissance de la localité. Ce projet a décroché le sourire des plus sceptiques car on nous a tellement rassuré que le doute ne pouvait en aucune façon être permis. Les associations estudiantines et intellectuelles ont organisé colloques et rencontres en vue de sensibiliser la population sur l’opportunité d’un tel projet. Nos pauvres pères et mères dont le seul péché est d’avoir aidé et soutenu leurs parents et amis djolo-djolof ont reçu en contrepartie la déception. Mais l’espoir était réapparu avec le début des chantiers du grand bassin de rétention de DODJI ,une localité située à un plus de vingt kilomètres de LINGUERE. La population était enthousiaste et à juste titre car il n’y avait aucune raison de ne pas y croire vu les moyens logistiques et financiers déployés . En effet, on assistait à un défilé incessant des autorités .et mieux le démarrage des travaux en force faisait rêver les plus pessimistes. Le peuple était d’autant plus rassuré que le ministre de tutelle des projets de bassins de rétention est un fils du terroir en l’occurrence DJIBO LEYTI KA .Quand monsieur KA, au bord d’un avion militaire, arriva à LINGUERE pour ensuite rejoindre DODJI, tout djolof a applaudi des deux mains . Les djolof-djolof de la diaspora avaient déjà commencé à envisager leur retour pour investir. Grande a été surprise quand on a appris par la presse que les travaux ont été arrêtés. Les populations ont du mal à digérer leur déception et à l’unissons ,on s’est accordés à croire que le DJOLOF doit cesser de compter sur des projets gouvernementaux car voilà la énième promesse non tenue et l’on doit dire non maintenant à tous ceux qui pour briguer des voix viendront nous faire des promesses . Depuis les temps du parti socialiste, les fils du djolof ont figuré en bonne partie dans les différents gouvernements. Ceux qui, à vrai dire, aurait pu constituer une occasion pour la localité, qui a tout donné à ses fils, d’avoir la pièce de sa monnaie. Malheureusement, les djolof-djolof doivent encore prendre leur mal en patience car l’on est convaincu que ce n’est pas demain la veille d’un DJOLOF soutenu et soulagé de ses souffrances par un gouvernement de la république. La vérité est que le DJOLOF-DJOLOF doit comprendre une bonne pour toute que l’avenir du DJOLOF est entre les mains de ses fils, cadres, paysans, immigrés etc..on n’a pas l’intention de décréter la rupture avec les politiques mais il nous semble avoir le plein droit de prendre les devants pour ce qui concerne l’intérêt de notre chère contrée. En notre sens, il est nécessaire de convoquer les états généraux du DJOLLOF; occasion qui nous permettra de passer en revue les problèmes récurrents que nous rencontrons, dresser les priorités et les perspectives d’avenir. Notre contrée n’a rien a envier sur le plan intellectuel aux autres localités car il n’y a pas un secteur ou on n’a suffisamment de cadres. Donc avec une dynamique unitaire, on pourra entamer l’envol tant attendu. Mais devant un tel désarroi , le DJOLOF-DJOLOF lambda serait tenté de se demander où sont passés nos vaillants ministres d’état ? il est aussi en droit de se demander où est passé notre député du peuple ? à qui profitera son changement de statut ?pourra-t-il continuer à défendre les paysans et en particulier ceux du DJOLOF ? le DJOLOF-DJOLOF doit-il continuer à écouter les politiques ? Ce qui est sûr c’est que l’envol de notre localité peut être assuré par ses fils s’ils sont armés de volonté et faisant abstraction de toutes considérations ethniques, politiques ou sociales. Le DJOLOF décollera si et seulement si ses fils y croient. MALICK SAKHO (Italie) massakh2002@yahoo.it