Une question bizarre voire étrange pour certains mais qui mérite d’être posée quand même à mon humble avis.
Récemment suite à l’entretien que son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République du Sénégal a accordé à la chaine de télévision française Itele dans lequel le Président Macky SALL maintient sa position et celui du Sénégal sur la question de la dépénalisation de l’homosexualité, il y a eu beaucoup de réactions.
En écoutant les informations je suis tombé sur celle d’un droit-de-l’hommiste (un défenseur des droits de l’homme représentant une ONG œuvrant dans ce domaine dont je tairai le nom et l’ONG en question). En résumé j’ai retenu dans ses propos ceci je cite : « La position du Chef de l’Etat MACKY SALL sur la dépénalisation de l’homosexualité n’entre pas en droite ligne avec les dispositions internationales protégeant les minorités ».
Ce sont ces propos qui m’ont poussé à poser cette question citée ci-dessus à savoir si les homosexuels peuvent-ils être considérés comme étant une minorité au Sénégal.
Revenons tout d’abord sur les notions d’homosexuel et de minorité.
Pour la première notion : Une personne homosexuelle est une personne qui éprouve des sentiments amoureux ou de l’attirance envers des personnes de même sexe.
Le mot homosexuel date du XIXe siècle. Il a le défaut d’insister sur l’aspect sexuel, alors peut aussi s’agir de sentiments. C’est pour cela que les mots « lesbienne et gay » sont de plus en plus utilisés.
S’agissant de la minorité, c’est une question qui est devenue aujourd’hui une préoccupation au niveau de la Communauté internationale, qui cherche d’ailleurs à en trouver un fondement, un habillage juridique. Ceci se justifie par le fait que le droit international contemporain s’est considérablement métamorphosé et intègre dans sa grille d’analyse les phénomènes de société.
Le concept juridique de « minorité » s’est développé par référence à celui d’Etat national. De ce point de vue, la minorité est une entité collective qui dispose de caractéristiques nécessaires pour devenir une entité politique nationale.
En droit international, une minorité est un groupement de personnes liées entre elles par des ‘’affinités religieuses, linguistiques, ethniques politiques ou encore culturelles’’ englobées dans une population plus importante d’un Etat de langue, d’ethnie, de religion, de politiques différentes.
La question de minorité a même fait l’objet de l’adoption, par voix consensuelle, de la Résolution43/135 de l’assemblée Générale des Nations Unies prévoyant la Déclaration des Nations Unies sur les minorités. Cette déclaration sur les minorités est fondée sur l’idée nationale, ethnique, culturelle, religieuse ou linguistique.
Selon cette déclaration, toute définition du terme de minorité doit tenir compte de l’existence de facteurs objectifs qui sont : l’ETHNIE, la RELIGION, la CULTURE et la LANGUE.
Il me semble aussi utile de rappeler la définition que FRANCESCO CAPOTORTI avait proposé en 1977 pour définir le terme de minorité alors Rapporteur Spécial de la Commission de la lutte contre les mesures de discrimination et de la protection des minorités. Selon CAPOTORTI, une minorité est « un groupe numériquement inférieur du reste de la population en position non dominante dont les membres ressortissants de l’Etat possèdent du point de vue ethnique, religieux et linguistique des caractéristiques qui différent de celles du reste de la population et manifestent de façon implicite un sentiment de solidarité à l’effet de préserver leur culture, leur tradition, leur religion ou leur langue ».
Ce qu’il faut retenir ici, d’une part, c’est que la minorité est toujours établie sur un territoire à partir d’un moment donné, par exemple les Kurdes divisés entre l’Iraq, l’Iran, la Syrie, la Turquie et les Touaregs divisés entre le Mali, le Niger, le Burkina, l’Algérie, la Mauritanie.
D’autre part, la minorité est un groupe homogène grâce à un ensemble de valeurs que partagent ses membres et qui sont précisément caractéristiques de la nation. Il s’agit de la langue, de la culture, de la religion et de l’histoire.
A la lumière de ces définitions du terme de minorité données dans la déclaration des Nations Unies ou par le droit international, force est de dire que les homosexuels ne remplissent nullement les conditions pour être considérés comme étant une minorité au Sénégal.
Le terme homosexuel ne fait pas référence à celui d’Etat national et ne représente non plus une entité collective disposant les caractéristiques nécessaires pour devenir une entité politique nationale. Les homosexuels constituent certes un groupe de personnes ayant une solidarité entre eux, mais ne présentent pas des affinités religieuses, ethniques, linguistiques ou politiques comme c’est le cas pour les minorités.
Certains de nos compatriotes sénégalais, étant la bouche et les oreilles des Organisations de défense des droits de l’homme par ricochet la défense des homosexuels, font certes leur travail, mais ils doivent aussi savoir que le SENEGAL a ses réalités ancrées foncièrement dans tous les compartiments de sa société.
Du point de vue de nos croyances, de nos cultures, de notre histoire, de nos coutumes et traditions, et même du point de vue de notre arsenal juridique, l’homosexualité est bannie dans la société sénégalaise. Il faut que ces ONG et leurs représentants qui sont en fait que de simples succursales de services secrets étrangers basés au Sénégal qui parlent des droits des homosexuels, soient conscients de cela.
Comme l’a si bien dit le Président MACKY SALL, la société sénégalaise n’est pas prête à tolérer l’homosexualité dans ses rangs et ne le sera jamais. L’homosexualité ne sera pas dépénalisée au Sénégal.
Le combat contre l’homosexualité ne doit pas seulement être celui de nos gouvernants, mais celui de chaque citoyen, celui des médias qui ont une influence non négligeable.
Les médias occidentaux sont très engagés pour la promotion des droits des homosexuels, nos médias devraient aussi mieux l’être pour faire comprendre à ces lobbies que l’homosexualité n’a pas sa place dans notre cher pays.
Ces ONG plus gouvernementales que non gouvernementales. Comment peut-on appeler « organisation non gouvernementale », une organisation qui reçoit l’essentiel de son financement de son gouvernement ?
50 ans d’indépendance, 50 ans d’ONG en Afrique nous indiquent que le continent ne pourra jamais se développer avec les ONG dont le système de gestionet de décision très opaque ne permet pas de mesurer avec précision les véritables motivations de ces Organisations. Leur but n’est nullement celui de renforcer la sécurité de l’Afrique ni son développement, mais plutôt de l’affaiblir.
Nos compatriotes à la tête de la quasi-totalité des ONG de défense des droits de l’homme voire par là des droits des homosexuels sont payés pour salir l’image du Sénégal en imposant des thèmes tout aussi nuisibles qu’inutiles, leur point de vue grâce à la machination de guerre médiatique qui les accompagne et l’argent qui coule à flot. Tel semble être l’une des missions des ONG.
Des gens ont eu le courage de se lever pour défendre des choses bannies par nos religions, par nos coutumes et traditions, par nos cultures bref par notre société, je crois qu’on devrait être plus courageux et plus déterminé pour combattre tout ce qui banni par nos croyances religieuses et ceci quel que soit le prix.
Les défenseurs des homosexuels peuvent continuer à parler et écrire leurs rapports annuels pour pouvoir recevoir leur gagne-pain, mais c’est peine perdue leur machination ne passera pas sous les cieux du Sénégal. A bon entendeur salut !!
OUSSEYNOU BA
MASTER 2 SCIENCES POLITIQUES/GOUVERNANCE INTERNATIONALE
FSJP/UCAD