L’armée de l’air verra, à la fin de cette semaine, si elle va poursuivre ou suspendre les “opérations de recherche et de sauvetage” de l’aéronef de Sénégalair disparu depuis le 5 septembre, si elles restent infructueuses à ce moment-là, a annoncé le général Birame Diop, chef d’état-major de l’armée de l’air du Sénégal.

Les opérations sont passées, depuis le 14 septembre, à une “phase de transition”, qui a consisté à réduire de quatre à deux le nombre d’avions y participant, a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse.

“Cette phase de transition est en cours et va se poursuivre jusqu’à la fin de la semaine. Nous comptons, samedi, dimanche ou lundi, faire l’état des lieux et voir si nous allons prolonger cette transition ou la suspendre”, a indiqué le général Diop.

Les chances de retrouver des survivants “sont de plus en plus faibles”, selon le chef d’état-major de l’armée de l’air.
“Au bout de plusieurs jours, nous nous sommes rendu compte que les chances de trouver des survivants devenaient de plus en plus faibles. Nous avons pensé qu’il fallait revoir notre stratégie et envisager une phase de transition, que nous avons entamée le 14 septembre”, a-t-il expliqué.

Depuis cette date, un appareil de l’armée de l’air du Sénégal et un autre appartenant au Portugal, mobilisé pour la lutte contre l’immigration clandestine, mènent “des recherches d’opportunité”, selon Birame Diop.

“Nous allons faire des recherches d’opportunité et aussi coordonner avec les navires qui transitent dans cette zone pour qu’ils puissent partager tout indice qu’ils rencontreraient, pour nous permettre de remobiliser tous les appareils”, a-t-il précisé.
Le peu d’espoir de retrouver des survivants et le retrait, par l’Espagne et la France, de deux avions participant aux recherches ont emmené l’armée de l’air du Sénégal à entamer cette “phase de transition”, selon le général Diop.

“Nous nous sommes rendu compte que l’équipage du Falcon 5 français, chargé de gérer les situations d’urgence dans la zone du Sénégal, a effectué un certain nombre d’heures de vol qui ne lui permettaient plus (…) de faire des contributions optimales. C’est ainsi que nous avons décidé reposer l’équipage de cet appareil”, a-t-il poursuivi.

L’aéronef de type HS 125, immatriculé 6V-AIM et exploité par la compagnie privée Sénégalair, a disparu des écrans radar du Centre régional de navigation aérienne (CRNA) de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), lorsqu’il effectuait une évacuation sanitaire entre Ouagadougou et Dakar.

L’armée de l’air a mené des recherches pendant 18 jours et a effectué “120 heures de vol sur la zone de recherche”, selon Birame Diop.
Ses services ont effectué “plus de 30 sorties d’aéronef, avec la présence quotidienne, pendant plus d’une semaine, d’un navire de la marine nationale”, a-t-il ajouté.

L’avion porté disparu transportait un médecin et deux infirmiers, qui sont tous de nationalité sénégalaise, une patiente française, en plus de deux Algériens et d’un Congolais constituant l’équipage.

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