Ceux qui pensaient que Djibo Kâ ne peut plus parler aux Sénégalais ont eu tort. Grâce à Dieu, je suis encore là. D’après les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 26 février, nous nous acheminons vers un deuxième tour (Sic).

Que pensez-vous du scrutin présidentiel du 26 février ?
Ceux qui pensaient que Djibo Kâ ne peut plus parler aux Sénégalais ont eu tort. Grâce à Dieu, je suis encore là. D’après les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 26 février, nous nous acheminons vers un deuxième tour (Sic). On se bat pour gagner au deuxième tour. C’est toujours possible. Aujourd’hui, nous devons poursuivre la mobilisation pour relever le défi du rassemblement que je ne cesse de prôner. A Dahra, nous avons été massacrés par l’opposition. Par rapport aux résultats du premier tour, le gap est assez important entre le pouvoir et l’opposition dans cette localité. Mais, nous essayerons de rattraper le retard.

Croyez-vous toujours à une victoire du candidat des Fal2012 ?
Près de 45% des électeurs n’avaient pas voté au premier tour. Nous leur de­mandons de se mobiliser davantage au profit du candidat des Fal2012. Certains Séné-galais ont eu peur de sortir le jour du scrutin, cro­yant que le pays aller basculer dans la violence. La Coalition des Forces alliées (Fal2012) dont je suis membre s’est battue pour gagner au premier tour, mais cela n’a pas été le cas. Il s’agira de prendre un nouveau départ. C’est une élection à deux tours et on peut gagner au premier tour comme au deuxième. On se bat pour gagner quel que soit le tour. Je fais confiance aux Sénégalais qui savent prendre les bonnes décisions le moment opportun.

Quelle lecture vous faites des résultats obtenus par le candidat Idrissa Seck, qui a eu le même pourcentage que vous en 2000, 7% ?
C’est évident que Idrissa Seck a eu le même score que j’avais à l’élection présidentielle de 2000. Mais, j’étais classé quatrième à l’élection présidentielle de 2000. En 2000, les Sénégalais ont vécu une élection particulière. Entre temps, le candidat Idrissa Seck a beaucoup mûri. Il a gagné en expérience, mais il a encore du chemin à faire. Le score qu’il a eu au premier tour est assez surprenant. Il aurait dû avoir plus. C’est peut-être parce qu’il n’a pas battu campagne. Il a passé les 21 jours de la campagne électorale à la Place de l’indépendance. C’est peut-être sa méthode de campagne. Respectons-la.

Lui conseillerez-vous de soutenir le candidat Ab­doulaye Wade au deuxième tour ?
Idrissa Seck appartient à la même famille que Abdoulaye Wade : la famille libérale. Je pense qu’il doit bien réfléchir avant de nouer une quelconque alliance. Dans le contexte politique où nous sommes, Idrissa Seck doit d’abord penser à sa famille idéologique, voire politique. Je ne lui demande pas de soutenir Abdoulaye Wade au deuxième tour. Mais, comme je l’ai dit tantôt, Idrissa Seck appartient à la même famille politique que Abdoulaye Wade. Même Macky Sall appartient à cette famille libérale. C’est pour vous dire que le plus jeune doit toujours céder la place à la personne la plus âgée. En politique, rien n’est offert sur un plateau d’argent et il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Que chacun prenne ses responsabilités de façon franche.

Pourtant, il vous a toujours traité d’incarner la tortuosité politique…
Cet épisode de la compétition électorale appartient désormais au passé. J’ai décidé de pardonner et d’oublier. J’ai pardonné à tous ceux qui m’avaient fait subir un tort, même à Idrissa Seck. Idrissa Seck m’a toujours attaqué, mais je lui pardonne. Je suis son aîné en politique. J’ai décidé de faire la paix avec tout le monde.

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