Des fragments d’un des plus vieux Coran du monde ont été retrouvés au Royaume-Uni. C’est une trouvaille exceptionnelle d’un point de vue scientifique, mais aussi théologique. Les pages du manuscrit sacré auraient été écrites alors que le prophète Mahomet était encore en vie.
Deux pages de parchemin se sont cachées pendant des siècles dans un vieux Coran de la bibliotèque universitaire de Birmingham. Deux feuillets, sur lesquels courent, parfaitement lisibles, les sourates 18 et 20 du livre sacré. Ecrites en rouge et en vert, dans une calligraphie typique de la région du Hedjaz, où se situent La Mecque et Médine, ces deux pages complétent un Coran fait de divers parchemins, de feuilles de palmier et même d’omoplates de chameau.
Les tests au carbone 14 effectués par des chercheurs d’Oxford révèlent, avec 95 % de probabilité, que ces fragments de Coran ont été écrits entre 568 et 645 après Jésus-Christ, l’époque pendant laquelle le prophète Mahomet prêchait la bonne parole. Le scripte l’a-t-il entendu de ses propres oreilles ? Le connaissait-il personnellement ?
Les chercheurs et les religieux sont émerveillés car si le scripte était un témoin de première main, alors ces parchemins seraient la preuve que le texte coranique n’a quasiment pas subi d’altération depuis que le prophète l’a révélé. Ce trésor fait partie de la collection Mindana, du nom de ce prêtre chaldéen vivant à Mossoul, en Irak au tournant du XXe siècle, et qui aurait ramené en Angleterre dans les années 20 plus de 3 000 documents en provenance du Moyen-Orient.
RFI