Des responsables du ministère de la Justice et d’autres départements ainsi que des représentants de journalistes seront conviés prochainement à une rencontre de partage sur le code de la presse, dans l’espoir de parvenir à l’instauration d’un « dialogue permanent » dans ce domaine, a annoncé, samedi à Tambacounda, le garde des Sceaux, Me Sidiki Kaba.

Cette rencontre dont il n’a pas précisé la date, devrait permettre de « partager sur le code de la presse, ce que permet ou ne permet pas la loi en matière d’information ».

« Une réunion similaire avait déjà été organisée par le passé », a rappelé le ministre de la Justice dans un entretien avec des journalistes, à la fin de la prière collectif de l’Aïd-el-fitr, dirigée dans la capitale orientale par l’imam ratib Thierno Souleymane Agne.

« La presse fait partie de la démocratie (à laquelle) elle permet de bien s’enraciner », a déclaré Me Sidiki Kaba, avant de relever la nécessité, pour chaque citoyen, de connaître ses responsabilités et de mettre en avant l’intérêt général dans l’exercice de ses fonctions.

Selon le ministre de la Justice, « un dialogue permanent » doit être instauré entre la presse et toutes les institutions, ainsi qu’avec toutes les couches de la population.

Cette annonce du ministre de la Justice fait suite au placement sous contrôle judiciaire de trois journalistes sénégalais. Ils avaient été mardi avant d’être déférés au parquet.

Le directeur de publication du quotidien « L’Observateur », Alioune Badara Fall, et son reporter Mamadou Seck, sont poursuivis pour divulgation de secret-défense.
Mouhamed Guèye, leur confrère directeur de publication du journal Le Quotidien, avait été arrêté suite à la publication, dans son journal, du procès-verbal d’audition du chanteur Thione Seck, en détention préventive dans une affaire de faux billets.

Dans un communiqué conjoint portant sur cette affaire, les ONG Article 19 Afrique de l’Ouest, Amnesty international Sénégal, La Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) ont rappelé que la protection des sources journalistiques est « un pilier fondamental de l’indépendance des médias ».

Elles ont condamné « fermement ces interpellations et intimidations qui menacent la liberté d’expression et portent atteinte au principe sacré de la protection du secret des sources ».

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