L’Association des Editeurs et Professionnels de la presse en ligne (Appel) constate la privation de liberté de trois journalistes. Les Directeurs de publication des journaux «Le Quotidien» et «l’Observateur» ainsi que le grand reporter, Mamadou Seck sont depuis le 14 juillet 2015 dans les liens de la détention.
Le Dir pub de «Le Quotidien est poursuivi pour diffusion des procès-verbaux de Thione Seck dans l’affaire de trafic des faux billets, tandis qu’’Alioune Badara Fall et son reporter sont accusés d’avoir publié des informations estampillées « secret défense » relatives au déploiement des 2100 soldats sénégalais en Arabie Saoudite.
Les Editeurs de la presse en ligne dénoncent cette incarcération. Ils ne peuvent comprendre ni accepter que l’on demande à un journaliste de révéler sa source. Le journaliste, partout à travers le monde est soumis aux principes sacro-saint de la protection des sources. En effet, la Charte des journalistes du Sénégal dans son article 11 interdit au journaliste de divulguer ses sources et lui demande de “Garder le secret professionnel et ne pas divulguer ses sources d’informations devant quelque instance que ce soit”.
L’Association des Editeurs et professionnels de la presse en ligne réaffirme aujourd’hui plus qu’hier l’impérieuse nécessité du respect et de la défense de la liberté de presse. Elle tient à réaffirmer sa conviction selon laquelle la place de Alioune Badara Fall, Mohamed Guèye et de Mamadou Seck ne se trouve ni dans un Commissariat, ni dans une Brigade de gendarmerie, encore moins dans une prison, mais plutôt dans une Rédaction.
A cet effet, APPEL témoigne toute sa solidarité et son soutien indéfectible aux journalistes qui sont entre les mains de la justice. Elle réclame, ainsi, leur libération immédiate et sans condition.
Sans quoi, l’APPEL va œuvrer de toutes ses forces pour la réactivation du Comité pour la Défense et la Protection des Journalistes (CDPJ) et ne ménagera aucun effort pour un respect scrupuleux de la liberté de presse. Elle n’écarte pas, par ailleurs, si le procureur de la République commet l’imprudence de les inculper et de les placer sous mandat de dépôt, de s’attacher les services d’un avocat aux fins d’assurer la défense des confrères.
En dehors de cet épisode, les éditeurs de la presse en ligne lancent un appel pressant à toute la corporation pour une unité indéfectible afin d’annihiler toute tentative d’intimidation mais surtout à faire preuve de responsabilité pour ne pas prêter le flanc.
Jean Louis DJIBA
Pressafrik