Si ailleurs l’on se contente des moyens de transport les plus modernes tels que les vélo taxis et autres voitures de marques de “dernier cri“, à Linguère par contre le plus beau décor qu’offre la ville aux heures de pointe est les véhicules hippomobiles communément appelés calèches.Linguère, une petite ville située dans la Région Administrative de Louga correspondant à la Région naturelle du Ferlo et à 300km au Nord-Est de Dakar. Le visiteur en terrain inconnu ne manque pas de s’émouvoir de la dextérité avec laquelle les nombreux conducteurs de calèches contournent les obstacles aux différentes artères de la voierie urbaines très sablonneuses par endroits. Ainsi va la vie quotidienne linguéroise. Le ou les spectacles sont d’autant plus séduisants et captivants s’il s’agit du vendredi, journée de “marché hebdomadaire“. A ce jour, les calèches semblent prendre le relais des voitures de transport en commun en provenance des contrées les plus lointaines du Département Administratif du même nom (Linguère). De la place de l’ex-gare ferroviaire donnant lieu de rassemblement aux concessions situées à l’autre bout de la ville, les calèches ne disputent avec aucun autre moyen de transport urbain et interurbain la voierie sableuse. Seule la route principale ou Nationale 2 qui traverse la ville, et cahoteuse par endroits, est plutôt laissée aux véhicules entrant le matin et sortant de Linguère le soir à la fin des opérations d’échanges et de changes.

Si, par ailleurs, on note le dévouement au quotidien des Linguérois à s’arracher la dépense quotidienne (DQ), il est cependant à déplorer qu’à l’orée d’un vingt et unième siècle où le concept de développement est une réalité prégnante qu’on en soit encore à l’indigence en matière de transport. Aucune route bitumée à l’intérieur de la ville pendant que les thuriféraires du Régime Libéral ont toujours incrusté dans l’imagination des non Linguérois une ville radieuse. La ville du Ministre d’Etat, Directeur de Cabinet du Président de la République et Maire de Linguère Habib SY n’a en réalité des infrastructures et moyens de transport complètement archaïques et obsolètes. Qui plus est, la route Nationale qui la traverse se dégrade continuellement sous l’action érosive et dégradante des eaux de pluie. Très souvent, les plateaux des radios communautaires font cas de cet état de fait.

En tout cas les fils du Djolof, où qu’ils puissent se situer, doivent mettre la main à la pâte afin de promouvoir une ville de Linguère moderne dans le sens plein du terme.

Massamba Ndiaye

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