Le Bureau central des investigations judiciaires, ou BCIJ, a pu mettre fin à l’activité d’un individu qui entreprenait de d’approvisionner le marché de produits alimentaires périmés durant le mois de ramadan, pour financer des activités terroristes. L’opération s’est déroulée le 15 juin à Fès.
L’homme, un extrémiste religieux selon les informations fournies par le Bureau, achetait à vil prix des denrées alimentaires de toutes natures, particulièrement demandées par les populations pour le mois de ramadan… jus, amandes, laitages, dattes, autant de produits sous emballages, mais aux dates de péremption dépassées.
L’entreprise du suspect consistait à entreposer ces produits dans son magasin, équipé de machines étiqueteuses, et de changer les dates limites de consommation, afin d’écouler ses marchandises sur les marchés à une période où les gens achètent massivement des denrées alimentaires, ne prêtant attention qu’au prix de vente qui, fatalement, devait être attractif.
Les éléments du Bureau, accompagnés par ceux des brigades de contrôle de qualité des denrées alimentaires, ont donc saisi dans l’entrepôt du suspect plusieurs tonnes de ces produits, en plus de machines étiqueteuses et d’appareils dateurs.
L’argent récolté aurait servi à des activités terroristes car l’individu avait déjà financé le voyage d’une femme et de ses enfants en Turquie, d’où ils devaient rallier les organisations terroristes actives dans les foyers de tension de Syrie et d’Irak.
Les voies du jihadisme semblent aussi impénétrables qu’amorales puisque le « jihad, supposé être effectué au nom de Dieu, peut également être financé par des activités crapuleuses…
L’individu sera donc présenté au parquet après les investigations d’usage, menées par les hommes du Bureau central.
