La pêche illégale reste une pratique courante, particulièrement en Afrique de l’ouest où les ressources ainsi pillées chaque année atteignent une valeur comprise entre 313 et 631 millions de dollars. Dans le jargon des spécialistes cette forme de pillage est affublée du sigle Inn : Pêche illégale, non déclarée et non règlementée.

Ce deuxième jour de l’atelier sur l’avis  consultatif du Tribunal International du droit de la mer, est marquée par un exposé relatif à la situation de la question quatre, concernant des stocks partagés. Exposé présenté par Daniel Owen, avocat international. Le tribunal a répondu que «les Etats membres de la Csrp (Commission Sous-régionale des pêches) ont l’obligation d’assurer la gestion des stocks partagés, lorsque ces stocks se trouvent dans leurs zones économiques exclusives respectives”.

Les Etats membres de la Csrp qui, dans leur zone économique exclusive, pêchent des stocks partagés qui se trouvent également dans les zones d’autres Etats membres, doivent se consulter lorsqu’ils mettent en place des mesures de gestion de ces stocks de manière à coordonner et à assurer leur conservation et leur développement, explique Daniel.

Le Partenariat régional pour la conservation de la zone  côtière et marine en Afrique de l’Ouest(Prcm) estime que le montant qu’un Etat peut exiger d’un navire industriel correspond en moyenne à 10% de la valeur des captures. Sachant qu’un bateau-mère peut transporter une valeur en poisson de 7 ou 8 millions de dollars, on mesure les pertes représentées par la pêche illégale à près d’un milliard de dollars par année pour la seule Afrique sub-saharienne. La zone la plus affectée est l’Afrique de l’ouest avec une moyenne de 40% de captures illégales et dans certains pays comme la Guinée ou la Guinée Bissau, les captures illégales dépassant les captures légales.

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