L’Association Nationale pour le Développement Agricole Rural/Section Touba, est formelle : la faim est bien là et elle touche plusieurs villages du Sénégal. Cette déclaration résulte d’enquêtes et de recoupements faits auprès de leurs représentants à travers le pays, martèle Serigne Khadim Seck, président de l’organisation au niveau local. « Les familles rurales ont faim. Elles ne mangent plus. La situation est catastrophique. Le bétail meurt et il est temps de tirer la sonnette d’alarme. D’ici les premières pluies dans certaines de ces localités, de vilaines choses risquent de se passer.»
Déplorant avec vigueur la vétusté du code foncier, Andar –Touba interpelle le Chef de l’Etat sur la nécessité de trouver des solutions urgentes quant à la redistribution des terres au profit des paysans. « Nous avons décidé de prendre notre destin en main. Les paysans du Sénégal sont exploités et déconsidérés. Nous sommes fatigués et laissés en rade. »
Le porte-parole de la structure, Serigne Modou Kémane Diop d’ajouter aussi les difficultés rencontrées pour accéder aux semences, à l’engrais et au matériel agricole. « Les semences, le matériel agricole et les engrais arrivent toujours tardivement et généralement sont de mauvaise qualité. Il n’est plus question aussi de donner le matériel agricole à ces gros bonnets qui ne sont jamais dans les champs. C’est aux agriculteurs que tout ceci doit revenir. »
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