C’est un ouf de soulagement pour les Jambaar en mission au Nord Mali depuis plus d’un an où il fait 45° à l’ombre. La relève arrive.
Finalement, le troisième contingent de Casques bleus sénégalais engagés dans la Minusma se déploie au Mali. L’avion de transport de troupes onusien, qui assure des vols-retour des soldats du deuxième contingent en opération de maintien de la paix au Nord Mali, a commencé ses rotations depuis quelques heures. La mission des soldats sénégalais était arrivée à terme depuis quelques mois.

Mais, la promesse du chef de l’Etat, après sa visite à Ryad en début avril, d’envoyer 2 100 Jambaar en Arabie Saoudite, avait retardé l’exécution de cette relève. Le Lieutenant-Colonel Boubacar Touré et ses hommes étaient ainsi consignés à la base aérienne de Thiès. Ces quelques 500 soldats aguerris à la suite de deux mois de regroupement entre Thiès et le Centre d’entraînement de Dodji devaient constituer la colonne vertébrale du détachement qui devrait prendre part à l’opération Restaurer l’espoir.
Cette décision du chef suprême des Armées a perturbé les plans de relève des contingents sénégalais engagés dans des opérations extérieures. Toutefois, il se ne pose point un gros problème d’effectifs. En effet, le contingent sénégalais fort de près de plus de 600 hommes engagés au Darfour doit rentrer au bercail incessamment. Au premier week-end du mois de mai passé, 1 100 jeunes recrues ont terminé leur cycle de formation initiale au 12e bataillon d’instruction de Bango sans compter les 3 300 militaires qui doivent terminer leur durée légale de service cette année.
Par ailleurs, la gendarmerie, toujours présente aux côtés de l’Armée, jouit d’un quota de recrutement d’un millier d’éléments. Si ce corps a des obligations intérieures, la difficulté se trouve surtout dans les corps de réserve comme les commandos, les parachutistes qui sont souvent les éclaireurs des opérations extérieures pendant que leurs compagnies de combat doivent être de permanence, en Casamance. Quant à une intervention en Arabie Saoudite, l’heure n’est pas encore à la mobilisation dans les casernes.

 

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