Il ne faut pas du moins que cette table ronde soit utilisée à l’intérieur d’un nouveau plan des marchandages impuissants, destinés à maintenir au pouvoir des hommes qui ont apparemment choisi le métier de politicien pour n’avoir pas de politique. (Camus, Actuelles III)
Le firmament politique sénégalais est visiblement déchiré entre deux voûtes : celle des politiques et celle des politicards. La première représente une classe d’hommes d’Etat qualifiés, de leaders habiles et vertueux capables de « gérer les affaires de la Cité » avec un art consommé. Le politique pense au devenir du pays et aux futures générations. La deuxième catégorie a fini de passer maître dans l’art de séduire, de pigeonner, de duper, de trahir et de corrompre ; elle est cette classe de politiciens qui, ne se souciant jamais du politiquement correct, ne se préoccupent que d’élections. Dieu merci, les Sénégalais sont de bons électeurs, de grands sélectionneurs sachant élire et sélecter. En citoyens et patriotes très mûrs, ils ne font jamais d’une mouche un éléphant. Le peuple sénégalais est résolument à l’épreuve de la machination, des fourberies et de la conspiration. Ces politicards conjurateurs qui aujourd’hui voudraient mettre sur pied un « affront de l’opposition » oublient que le Sénégal a une histoire et des archives. Je ne suis ni devin ni cartomancien mais je sais qu’ils feront tous chou blanc. Ces condamnés à mort politique, livrés au pire supplice de damnés parce qu’étant en conflit avec eux-mêmes et avec leur société sont entrain de dire leur dernière volonté. C’est la compréhension que j’ai de leur tapage et de leur parodie de (ré)conciliation.
Idy, Decroix, Pape Diop, Cheikh Bamba Dièye, Baldé, Djibo…, dit-on, ont choisi de marcher sur les bridées de Son Excellence Macky SALL, jeune président mais vieux briscard qui fait de l’Emergence du Sénégal son cheval de bataille. Infatigable soldat du développement, le Président de la République n’est pas obnubilé par son élection prochaine ; il se préoccupe de l’Emergence du pays et de la postérité car le PSE survivra à son mandat. La guerre de Troie n’aura pas lieu ! Sortis des flancs d’un cheval de troie, les déserteurs de la République, jouant au petit soldat, tentent de gagner la guérite ! Ce n’est que peine perdue. L’alliance (alliage, pardon !) tramée par ces politiciens de bas étage est leur dernier asile. C’est un Idy faisant du « refoulement politique », qui cherche à « liquider » un complexe politique par un enfouissement de ses ambitions qu’il ne peut satisfaire : celles de diriger ou de gouverner. C’est ce qui fonde l’appellation du parti politique dont il est le président. Idy, pas président du pays mais de REWMI. REWMI, ce n’est vraiment pas le pays ; il est aux antipodes des valeurs de notre Sénégal. REWMI, c’est cette formation politique qui avait pour mission de départ « REnverser Wade pour Mettre Idy ». Il aura peut-être la chance de gouverner ses acolytes sans gouvernail. C’est ensuite un Decroix sur qui le peuple averti a mis une croix. Idy le décorera certainement de la Croix de la Légion d’Horreur. C’est aussi un Baldé qui a maille à partir avec la justice et qui s’approprie la thèse du machiavélisme politique selon laquelle « la fin justifie les moyens ». Djibo (Président !), qui a fait son temps, joue un rôle de comparse. Frappé du péché de finasserie, il ferait mieux de se repentir. S’il croit trouver en Idy un rédempteur, c’est qu’il se trompe lourdement. DLK, vous avez le bonjour du Djolof ! Idy vous dispensera de bons cours de pronostic et vous comprendrez pourquoi il n’est pas le « quatrième président du Sénégal ». De « Pape et Cheikh » qui veulent faire du « lonkootina » en mordant à l’hameçon de Ndaamal Kajoor, je dirai qu’ils sont plus à plaindre qu’à blâmer.
Amis du Sénégal, gens de bien, Son Excellence Macky SALL n’est pas homme à s’épouvanter. A plus forte raison devant des épouvantails à chènevières. Idy se fourre de fausses idées dans la tête. Aussi, cherche-t-il à s’entourer d’« idets » et d’« idettes », c’est-à-dire de « petits Idy » pour faire des tours de passe-passe. Ces polichinelles nous servent un trompe-l’œil. Quand certains évoquent leur « association », je ris à en pisser dans ma culotte. Il ne s’agit que d’une façade décorative et artificielle que ces politiciens en faillite brandissent pour prouver qu’ils respirent mais n’aspirent à rien de sérieux car étant mal inspirés. Ils dressent un château de cartes qui s’écroule déjà. Autant en emporte le vent ! De toutes les façons Son Excellence est une force tranquille, un véritable bourreau de travail qui ne se laisse pas divertir. Parce qu’il est homme d’Etat. Parce qu’il est un vrai politique. Monsieur le Président peut fièrement reprendre ces propos de la romancière française Colette : « Mais oui, je suis optimiste. Si je n’étais pas optimiste, je ne serais pas un homme politique. Un homme politique, c’est un homme qui est persuadé qu’il va réussir où d’autres ont échoué, un homme qui se croit digne de la tâche qu’il entreprend, qui croit au succès de ses idées (…) » (Colette, Belles saison)
(Moussa NDIAYE, Proviseur du Lycée Dahra 1, Maire de la Commune de Thiamène-Pass)

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