Monsieur le Président de la République,
Le sénégalais non partisan constate que vous êtes en train de poser des actes très concrets. Depuis bientôt un an, vous procédez sans cesse à l’inauguration d’infrastructures majestueuses. Entre autres de vos réalisations, nous pouvons citer le Centre International de Conférences Abdou DIOUF (C.I.C.A.D) dont vous avez diligenté les travaux, la poursuite et presque l’achèvement de l’Aéroport International Blaise DIAGNE, le prolongement de la Voie de Dégagement Nord (VDN) de Dakar, la réception des bateaux AGUENE et DIAMBOGNE, la finition et l’équipement ultra moderne de l’Hôpital de la Paix de Ziguinchor, la construction de la Cité Tawfeekh Yaakar, la prolongation de l’âge de la retraite pour les travailleurs du secteur privé, etc.
Monsieur le Président, le citoyen impartial remarque que vous êtes en train de poser partout à travers le pays des premières pierres: la Cité de l’émergence, l’Autoroute Ilaa Touba, la deuxième Université de Dakar, l’Université du Sine Saloum, le pont sénégambien de Farafégné, etc.
Sur le plan social, en octroyant une bourse à une certaine catégorie de sénégalais et en instaurant la Couverture Maladies Universelles, vous montrez combien vous vous souciez des citoyens moins nantis. Les fonctionnaires ne me démentiront pas car en diminuant leurs impôts sur le revenu, vous leur avez accordé du coup une augmentation de salaire. La baisse du loyer, celle du prix des denrées de première nécessité telles que le sucre, l’huile et le riz, la baisse récente du coût du gaz butane et du carburant, et la subvention à moitié du tarif du transport sur les bateaux naviguant entre Ziguinchor et Dakar sont venues boucler la boucle.
En acceptant de poursuivre, de terminer et d’inaugurer certaines infrastructures entamées par votre prédécesseur, vous démontrez que l’Etat c’est la continuité.
L’Acte III de la décentralisation qui supprime le Conseil Régional et institue à la place le Conseil Départemental, supprime la Communauté Rurale et crée la Commune Rurale rapproche ainsi les institutions locales des administrés. Au demeurant, c’est une excellente mesure politique selon l’honorable député libéral, madame Aïssata MBODJI.
Monsieur le Président, malgré les pressions venant de tout bord, vous avez laissé la Justice mener jusqu’à terme le procès de Karim WADE et compagnie. Par là, vous démontrez à la face du monde que le Sénégal est un pays où existe la séparation des pouvoirs.
Cependant, Monsieur le Président, votre gouvernement et vos alliés politiques ne communiquent pas assez sur vos réalisations. Sur le terrain communicationnel vos détracteurs leur dament le pion. D’autre part, votre Administration est muette et très lente. Elle ne répond jamais aux correspondances qui lui sont adressées par les citoyens ordinaires. Les travailleurs, surtout les enseignants, déplorent les lenteurs administratives qui plombent leur carrière professionnelle.
Quoique positive, la Loi Cadre des Universités risque de faire perdre encore une année aux étudiants. Par conséquent, beaucoup d’entre eux se verront renvoyer, se retrouveront dans les rues et peut être deviendront des agresseurs ou des détracteurs de votre régime.
Je ne saurai terminer mon propos sans vous interpeller une fois de plus sur les problèmes de mon terroir, le Djolof.
Monsieur le Président, le Djolof souffre encore de son manque criard d’infrastructures sociales, scolaires et routières. Nous nous impatientons et sommes inquiets mais nous n’avons pas perdu espoir. Nous pensons que le Plan Sénégal Emergent dissipera toutes nos craintes et angoisses.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma très haute considération.
Samba Diama TOP,
professeur stagiaire au Lycée Alboury NDIAYE de Linguère.