La Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) a écouté la plaidoirie de Ibrahim Abou Khalil dit Bibo Bourgi ce jeudi, dès l’ouverture de l’audience.

De la lecture de son document de plaidoirie devant la barre, l’on retient ce qui suit :
«Il est déjà très difficile pour une personne comme moi, affaiblie et malade, qui ne connait pas le métier de juriste, de se défendre…Malheureusement, je suis dans l’incapacité de mémoriser les observations qui m’ont été faites à propos de ce dossier. Mr le Président, je suis coupable de deux délits ; le premier c’est celui d’appartenir à la grande famille Bourgi. Mon nom c’est Ibrahima Abou Khalil et non Bibo Bourgi; le second, mon amitié avec Karim Wade.   

Je suis un homme comblé. Ma réussite, je ne la dois à personne. J’entretiens des liens d’amitié avec Karim Wade, avec Mamadou Pouye mais également avec plusieurs autres personnes sans considération de race, ni de statut social…    

Karim Wade n’est pas le propriétaire des actions détenues par Karim Abou Khalil, Mamadou Pouye et moi- même. L’information judiciaire le prouve. D’après le témoignage de Me Patricia Lake Diop, Karim Wade est à l’origine de la Constitution de AHS. Et, il est établi que les bénéficiaires économiques sont Karim Abou Khalil, Mamadou Pouye et moi- même. Aucun lien capitalistique n’existe entre AHS Sénégal et les autres AHS établies à l’extérieur…»

En ce qui concerne la manne financière de 99 milliards, une simple lecture attentive des résultats obtenus à partir des comptes sis à Monaco révèle un montant estimé à 6 milliards de F Cfa.

Bibo Bourgi également estime erroné, le témoignage de Me Patricia Lake Diop, selon lequel AHS Sénégal, Harstand et Dahlia constituent des éléments du patrimoine de Karim Wade. «Aucun argent de AHS Sénégal n’a été utilisé pour la constitution des autres AHS ; Karim Wade n’a jamais contribué au paiement des charges d’Harstand», a-t- il indiqué.

On peut le deviner, le contenu du document communiqué par le co- inculpé de Wade fils, durant près de 1 h 15 mn recoupe des notes faites par les avocats de la défense durant les différentes audiences, notamment les témoignages requis des administrateurs provisoires. Pour la plupart, Bibo Bourgi trouve que ce sont de simples allégations.

«Je demande personnellement que justice soit rendue», a-t- il conclu. Et l’audience est suspendue 5 minutes avant la plaidoirie de Mamadou Pouye…

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