L’Association des Editeurs et Professionnel de la Presse en Ligne (APPEL) s’est réunie aujourd’hui pour une restitution des travaux de Saly. Cette cérémonie présidée par le Secrétaire d’Etat à la communication, M. Yakham Mbaye a été une occasion pour les différents acteurs de la presse en ligne de présenter les conclusions de l’atelier régional sur « Régulation et modèle économique » tenu du 13 au 15 novembre dernier et financé par l’Etat du Sénégal et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Toutes les organisations de presse, de la société civile, d’institutions évoluant dans le secteur des médias et liberté d’expression ainsi que l’Etat à travers ses différents démembrements ont validé les conclusions relatives au toilettage du titre IV du code de la presse, la mise en place d’une charte liée à l’éthique et à la déontologie mais aussi l’acceptation d’une inter ou co-régulation.

L’Association des Editeurs et Professionnel de la Presse en Ligne (APPEL) avait initié un atelier régional sur « Régulation et Modèle économique » à Saly il y a de cela 3 mois. Les acteurs avaient ainsi discuté sur le cadre normatif, la régulation et une charte liée à l’éthique et à la déontologie. En gros, il a été passé en revue la gestion, la régulation, le comportement des éditeurs (Charte éthique), et la viabilité de l’entreprise de la presse. Ainsi, cet atelier est une conclusion de ces points. « Nous étions à Saly pour réfléchir sur la régulation et le modèle économique de la presse en ligne. On s’est rendu compte qu’il y a beaucoup de problèmes et les gens ne cessent de critiquer la presse en ligne et pour vraiment un avenir meilleur, il faut que les gens comprennent et qu’on arrive un peu à légiférer », informe Ibrahima Lissa Faye Président de l’APPEL.

Il poursuit en témoignant, « c’est pour ça que nous avons initié cet atelier de Saly et il en est sorti que nous allons vers un type de régulation clair. Aujourd’hui au moins on sait qu’on a fait une catégorisation de la presse en ligne. On connaît les différentes catégories que sont la Webtv, l’Agence de presse, le portail le journal en ligne et le web radio. Et on a aussi un cadre pour la régulation, c’est-à-dire le titre 4 du code de la presse, pour permettre aux différents organes qui sont là aussi bien le CNRA que le CORED de pouvoir connaitre les problèmes de la presse en ligne. Et en plus de cela, il y a une charte liée à l’éthique et à la déontologie. Cette charte renferme tous les membres de la presse en ligne. Il s’agit ainsi de s’asseoir autour d’une table et de régler de manière participative nos problèmes ».

Pour conclure le Président de l’APPEL a fait comprendre que la régulation ne joue pas le rôle de la police, et qu’ils ne sont pas encore à l’étape des sanctions. « Aujourd’hui, on a réfléchi, on a produit un document qui est là, et la mise en œuvre fait appel à tout le monde, aussi bien à l’Etat, aux élus et aussi aux acteurs de la presse de manière générale. Et quand on parle des acteurs de la presse, on interpelle tout le monde : le CEDPS, le Synpics, la CJRS et l’URAC, tout le monde. On a été très ouvert et on continuera à l’être, car on a besoin de mettre de l’ordre dans notre profession », argue Ibrahima Lissa Faye.

Par ailleurs, M. Yakham Mbaye Secrétaire d’Etat à la communication a tenu à magnifier cette initiative des acteurs de la presse en ligne qui est venue à son heure. « Le gouvernement, la société civile et beaucoup d’autorités ont longtemps dénoncé les dérives de la presse en ligne. Donc nous ne pouvons qu’être présents, pour féliciter cette initiative de l’APPEL qui vient en son heure. Ainsi, nous allons rapporter tout ce qui sera dit ici au Premier ministre qui va le faire parvenir au chef de l’Etat, qui avec le gouvernement va appuyer cette initiation de réguler la presse en ligne » dixit M. Mbaye.

Toutefois, la question sur le code de la presse s’est invitée à la rencontre, une question à laquelle le Secrétaire d’Etat a apporté des éclaircissements. « Concernant le code de la presse, on ne peut pas parler de retard ou de blocage parce que tout cela est relatif principalement à ce concept dont on parle très souvent, c’est-à-dire la dépénalisation qui ne rassure pas l’écrasante majorité des Sénégalais. Le fait que des acteurs de presse puissent agir de par leur prise de paroles, leurs écrits et sans qu’il ait de conséquences pénales en cas de dérives ne rassure pas les Sénégalais. Donc nous avons pris en considération toutes ces récriminations, nous sommes en train de cogiter là-dessus et dans les prochains jours, nous allons réunir tous les acteurs qui ont participé à l’élaboration de ce projet.

Lamba Ka/PressAfrik

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