A l’entrée comme à la sortie de la ville de Linguère, un cimetière de sachets en plastique attire l’attention des personnes qui y viennent pour la première fois. Ce phénomène désolant laisse de marbre, cependant, les habitants de la ville car ils y sont habitués. Ce décor fait partie de leur vie quotidienne. Il semble ne plus déranger personne. Ces « mbousses » sont visibles jusque dans les rues de la ville. Faites un tour dans certains quartiers de Linguère et vous vous en rendrez compte.
Il y a à Linguère un quartier qui s’appelle Mboussène, et il semblerait qu’il ait pris ce nom parce qu’ayant toujours été le plus grand cimetière de ces sachets en plastique. Tout cela pour dire que le problème ne date pas d’aujourd’hui.

Avec la délocalisation du marché hebdomadaire dans ce quartier, le phénomène risque de s’y aggraver car les sénégalais ne savent pas gérer leurs ordures ménagères. Au delà de ces sachets en plastique, les citoyens de Linguère demandent à la nouvelle équipe municipale de débarrasser la ville de ses saletés. Ils ne lui demandent pas plus pour l’instant. Une première action a été entreprise dans ce sens mais elle semble être abandonnée.

Il est vrai que le citoyen doit s’acquitter de ses devoirs avant de réclamer ses droits. L’un de ses devoirs est de se choisir démocratiquement des dirigeants donc l’un de ses premiers droits est de pouvoir vivre dans un environnement sain. Pendant la campagne électorale, les discours étaient beaux et les promesses fermes.

Rappelons que Jean Jacques Rousseau disait dans son Du contrat social: « Si j’étais prince ou législateur, je ne perdrais pas mon temps à dire ce qu’il faut faire; je le ferais, ou je me tairais ». Les citoyens ne sont ni prince ni législateur.

ordure a linguere

ordure a linguere (1)

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Samba Diama TOP
professeur d’espagnol
au Lycée Alboury NDIAYE de Linguère.

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