La mendicité continue toujours de gagner de l’ampleur au Sénégal. Les chiffres sont là pour traduire ce mal qui gangrène la société. 54 837 talibés sont recensés à Dakr dont 30 mille enfants mendiants selon une étude la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes, entre octobre et décembre 2014 et dont les résultats seront restitués mardi prochain.
Il revient que 1 006 écoles coraniques ont été répertoriées dans la région de Dakar avec un effectif de 54 837 talibés, dont 38 079 garçons et 16 758 filles. Spécialisés dans l’enseignement arabo islamique, ils sont structurées en trois (3) types. D’abord le franco-arabe, ensuite les daara, enfin les écoles arabes. Elles se concentrent le plus dans les départements de Dakar avec 30,8%, Pikine 27,4%, Rufisque 22,9% et Guédiawaye 18,9%.
A eux seuls les daaras représentent près de 81 % des structures répertoriées par l’étude. Cependant, 52% des enfants trouvés dans les écoles coraniques viennent des autres régions du Sénégal, 9% de pays de la sous-région et 39% des environs de la localité des écoles coraniques.
Face à la presse hier, la Plate-forme pour la promotion des droits humains (PPDH) a soutenu que dans son esprit, le projet de loi portant statut du daara est à saluer, ‘’car il vise le rétablissement de l’équité et l’égalité républicaine entre les différentes offres d’enseignement’’.
Selon Mamadou Wane de la PPDH, le projet de loi marque une certaine volonté politique de diversifier l’offre publique d’éducation inclusive en instituant des passerelles entre l’enseignement coranique et l’éducation formelle élémentaire et primaire. Membre de la PPDH, Assane Boye d’Amnesty international a salué la prise en compte de la loi portant statut du daara. L’article 16 dudit projet indique clairement que tous les responsables de daara dont les apprenants pratiquent la mendicité sont passibles des sanctions prévues par les lois et règlements en vigueur.