En cette veille de Tabaski,privées du liquide précieux suite au tarissement du puits, le seul point d’eau de leur localité, les populations du village de Daga Thiambène, ainsi que celles de quinze autres hameaux ne dorment plus sur deux oreilles.Et comme si la soif ne suffisait pas pour plomber leur existence quotidienne, le désert d’infrastructures sanitaires s’ajoute au mal vivre des habitants de cette partie de la communauté rurale de Kamb. D’où leur cri de détresse à l’endroit des autorités du pays,afin de vaincre leur signe indien.
Situés dans la communauté rurale de Kamb, le village de Daga Thiambène, ainsi que quinze hameaux peuls ont en commun la même obsession : étancher leur soif. A l’origine, le puits qui a fini d’atteindre le poids de l’âge, l’unique point d’eau d’ailleurs du milieu à cela s’ajoute son éloignement un peu moins de deux kilomètres, fait du tarissement son principal état. Et malgré ses 65 mètres de profondeur, le puits a vu sa nappe baisser au fil des jours au grand dam des centaines d’âmes abonnées à une quête effrénée du liquide précieux.
Ces pauvres femmes, abandonnées à elles mêmes dans cette activité, ne savent plus à quel saint se fier. Dépassées par la tournure des évènements, les populations lancent un cri de détresse aux autorités, afin qu’elles leur viennent en appui. Aly Mbana Samb, un des notables du village de Daga Thiambène regrette : « cette situation de pénurie d’eau, qui prévaut dans la localité a déjà porté un coup dur à l’existence quotidienne des habitants ».Il poursuit en soutenant que certes le programme national des infrastructures rurales(PNIR),qui intervenait à l’époque dans la communauté rurale, avait fait du règlement de la question de l’eau source de vie son cheval de bataille, mais l’adduction d’eau jusqu’ici est restée vaine au grand malheur des populations ». A signaler que d’autres maux se greffent au manque d’eau. En effet dans cette partie de Kamb, d’une part, les populations ne connaissent la Case de Santé que de nom ; d’autres parts, elles ignorent encore certaines avancées technologiques comme le téléphone fixe, l’électricité. Pire, la localité privée de pistes de production, s’embourbe dans un enclavement inédit. D’autant que ses habitants doivent parcourir une distance de 20 kilomètres, avec la hasardeuse de rallier la commune de Dahra Djoloff. Par conséquent ce sont les femmes qui paient un lourd tribut de cette situation, lors de leur accouchement. Face à ce calvaire collectif, la population de Daga Thiambène et les 15 hameaux qui le polarisent lancent un S.O.S auprès des autorités du Sénégal au premier chef le Président de la République Maître Abdoulaye Wade afin que l’eau coule à flots dans cette partie du Djoloff qui a véritablement soif et tant oublié.
Bath NDIAYE