Les populations du village de Wendu Seeno, situé à quelques encablures de Linguère dans la Communauté Rurale de Thiargny (Arrondissement de Barkédji), ne savent plus à quel saint se vouer. Elles éprouvent toutes les peines du monde pour se procurer du liquide précieux: «L’eau de Wendu Seeno n’est pas une eau potable. Cette eau est versée dans un bassin à ciel ouvert et vous mesurez les conséquences qui peuvent en découler. Nos frères et sœurs sont exposées», s’épanche ce villageois natif des lieux et répondant au nom de Kalidou Ba. Et à notre interlocuteur de développer la déclamation de ses doléances: «Un château d’eau pourra nous épargner des maladies causées par l’eau impure». Au plan sanitaire, l’unique infrastructure de santé publique de la localité accueillant les populations de Wendu Seeno et celles des villages environnants polarisés est dans un état de délabrement et d’indigence matérielle jamais égalée, selon toujours notre interlocuteur. Il invite l’Etat à en relever le plateau technique, car «le personnel officiant en matières de soins de santé dans la “Case de Santé“ n’est pas du tout qualifié», juge-t-il.
Au plan éducatif, l’Ecole Elémentaire du village n’est pas en reste au nombre des indigences. «Par rapport à l’école, nous avons un problème de toilettes. Je me demande comment peut-on remplir les conditions d’hygiène, si les WC (Water Close) font défaut. Nous demandons que l’école soit clôturée afin que les apprenants soient épargnés des dangers en provenance notamment des troupeaux qui font de l’environnement immédiat de l’école leur itinéraire quotidien pour se rendre aux pâturages», renchérit-il.
Que tous ces cris du cœur, espère-t-on, ne soient pas tombés dans l’oreille sourde des décideurs politiques du Sénégal.
Masse Ndiaye, correspondant permanent à Linguère