La Journée Mondiale de la Vue, c’est aujourd’hui. Si l’OMS nous le rappelle, c’est pour sensibiliser l’ensemble du monde aux problèmes de la cécité, des déficiences visuelles et de la réadaptation des malvoyants. Cette année, l’accent est mis sur la santé oculaire et l’égalité d’accès aux soins. Mbeuleukhé.net s’associe à cette journée.
L’enfant qui vient de naître est un être éprouvé et vulnérable. Eprouvé, il suffit de le regarder pour s’en convaincre.
Lorsque la sage-femme apporte l’enfant à sa mère, celle-ci est quelque peu déçue. Elle se demande si c’est bien son bébé parce que son bébé n’est pas beau à voir. Sa tête est plus volumineuse que le reste du corps. Elle est déformée et allongée en « pain de sucre ».
Le visage est froissé. Bref, il a l’aspect d’un boxeur au sortir du ring après un rude combat de boxe. Ce qui prouve que l’accouchement est loin d’être un fait banal.
Vulnérable, jusque-là, cet enfant était grossièrement greffé à l’intérieur de sa mère par l’intermédiaire du placenta.
Pendant toute de durée de la grossesse, il était régulièrement nourri.
Cette naissance constitue une rupture brutale des amarres qui reliaient l’enfant à sa mère. Il est expulsé dans un monde nouveau, aérien et agressif. Il est obligé, pour survivre, de mettre rapidement en marche les dispositifs qui lui assureraient une autonomie respiratoire, circulatoire, digestive, surtout énergétique et thermique.
Cela se traduit par le premier cri qui est également la première respiration ? Ce cri est interprété différemment selon le milieu culturel.
Dans les pays industrialisés, le premier cri du nouveau-né prouve qu’il vit et peut-être qu’il souffre compte tenu de l’atmosphère qui règne dans le nouveau milieu de vie qui l’accueille.
En Afrique, le premier cri du nouveau-né symbolise le salut qu’il adresse au monde qu’il découvre et qui l’accueille. Il prouve par la même occasion qu’il est une personne apte à être présenté à ses parents.
Les « petits défauts » à la naissance sont souvent sans danger !
L’enfant vient de naître. Lorsque sa mère l’aura dans ses bras, elle découvrira souvent de « petits défauts » qui seront source d’angoisse pour elle et pour tous tes parents.
Elle sera de ce fait inondée de conseils provenant des visiteuses et des grands-mères jusqu’à ne plus savoir à quels saints se vouer ? Et pourtant, ces défauts sont sans gravité dans leur majorité. En effet, il ne s’agit pas de grandes infirmités ou de malformations susceptibles de mettre la vie de l’enfant en danger ou de l’handicaper, mais plutôt de problèmes de « détails ».
Certains s’améliorent et disparaissent d’eux-mêmes. D’autres nécessitent un traitement. Leur point commun étant la banalité et l’absence de gravité.
On les découvre à tous les niveaux du corps et sur la peau ; certains sont présents à la naissance. D’autres peuvent apparaître plus tard pendant la première semaine de la vie.
Nouveau-né ayant ouvert les yeux dans le sang
Souvent la mère remarquera que son nouveau-né a du sang sur un œil ou sur les deux yeux. Il s’agit d’une hémorragie sous conjonctivale. Elle est la conséquence d’une pression brutale des globes oculaires provoquée lors du passage de l’enfant au travers du col de l’utérus. Elle se résorbe d’elle-même sans traitement préalable au bout de quelques jours.
Soulignons qu’à l’occasion de l’accouchement, la mère peut aussi présenter une hémorragie sous conjonctivale. En effet, dans son effort de pousser, les veines peuvent éclater et le sang peut venir occuper tout ou une partie du blanc des yeux.
Il y a aussi des nouveau-nés qui ouvrent les yeux avant qu’on finisse de les nettoyer. Le sang pénètre alors dans l’organe de la vue et provoque des maux d’yeux qu’on combat de plusieurs façons :
- Introduire dans les yeux une infusion de feuilles d’Acacia arabica (gomme arabique) ou un liquide obtenu en tordant un ou plusieurs pétioles verts de Cucurbita pepo ou « naajo ».
- Infuser ensemble des feuilles de Detarium senegalensis ou « ditax » et de Terminalia avicennioides « reb reb » en wolof. Nettoyer l’organe de la vue avec le liquide obtenu. Faire usage du médicament jusqu’à disparition totale du sang du globe de l’œil.