L’Islam est dit « intégriste» quand il ne laisse aucune place aux dérives des mœurs venant principalement de l’Occident ou, lorsqu’elles surviennent en son sein, les sanctionne en appliquant la charria (peine de mort, main sectionnée, lapidation pour l’assassin, le voleur, l’amant ou la maîtresse, etc.).

Cet Islam « radical » progresse rapidement en Afrique de l’Ouest du fait de l’effondrement graduel des moyens de résistance que nos sociétés opposaient à ces pratiques malsaines.
Le Sénégal, pour prendre un exemple, avait érigé un système qui faisait la fierté de ses habitants au sens où il permettait une parfaite intégration de valeurs étrangères et une gestion pacifiée des relations sociales, tout en s’adossant à notre culture.


Comme disait un professeur américain, la démocratie des pays développés s’arrête à leurs frontières, au-delà, seul leur modèle doit prévaloir. Il en est de même de la culture. Nous devons respecter celle française, supposée supérieure, quand la France foule au pied la nôtre. Par exemple, nous n’avons pas le droit de choisir le rejet de la fornication quand les autres prennent la liberté d’organiser des rencontres adultères.

L’Islam, bien que venu d’ailleurs, a été compris et appliqué selon notre milieu. Serigne Bamba Mbacké, Serigne Babacar Sy, Cheikh Oumar Tall, Cheikh Ibrahima Niasse, Seydina Limamou Laye et tant d’autres après eux en sont les preuves concrètes. Ces envoyés de Dieu au Sénégal pour enseigner et répandre l’Islam ne l’ont pas été au hasard. Ils sont Sénégalais donc à même de faire comprendre ladite religion à leurs concitoyens. Ils s’appuyaient sur deux piliers le savoir et la sanction punitive. Le premier servant à décourager la survenance du second et ce dernier à favoriser la prédominance du premier.

Ainsi, l’Islam a permis une vie sociale harmonieuse, sans compromission certes, donc avec son application à la lettre qui est une sublimation de l’être humain. C’est-à-dire un passage de l’homme de l’état primitif à la civilisation continue, selon l’entendement que nous avons de ce concept et qui n’est pas le même partout.
En réalité, c’est l’absence d’hermétisme et de radicalisme dans notre approche de l’Islam qui a été exploitée par l’Occident pour s’incruster profondément dans nos valeurs avec l’objectif d’y semer le désordre et le doute. Notre Islam « pacifique » a laissé l’ennemi s’immiscer dans notre organisation sociale au point qu’il est en train d’être totalement compromis dans sa compréhension et son application.

Comme l’a souligné Macky Sall lors de sa visite aux Pays-Bas, il ne faut plus se fier aux sourates Al-Fatiha ou Al-Ihlas pour résoudre quoi que ce soit. L’Islam n’est pas un facteur de développement dans le fond comme dans la forme. En un mot, Allah (Subhanahu Wa Ta’alla) n’est pas digne de notre confiance puisqu’on ne peut pas compter sur Lui pour sortir de la pauvreté. C’est le message qu’il a voulu délivrer à ceux qui tardent à comprendre son engagement. Alors, quelle est la voie à suivre, selon lui ?

Qu’on ne s’étonne donc pas que l’Islam « intégriste » vienne à notre rescousse à partir du Nord Mali pour tenter de sauver les croyants sans défense que nous sommes devant les assauts des groupes maçonniques et homosexuels. Cette menace d’anéantissement de l’Islam n’est pas prête de disparaître et elle est d’autant plus efficace qu’elle se cache sous les traits du développement à apporter à cette partie du monde, après l’échec de l’option de la mission civilisatrice. Comme le dit François Hollande : « Bref, ce qui compte aujourd'hui, ce qui est espéré de la France ce n'est pas une coopération, c'est un développement. » Mais à quel prix ?

Le coût de cette évolution est à la mesure de la modernité que Macky Sall et son mentor français souhaitent pour notre pays. Dans leur conception, être moderne équivaut à une capitulation devant des pratiques bestiales qui nous ramènent bien en-deçà de ce que l’Islam nous a apporté. Etre moderne, c’est accepter que les hommes et les femmes se comportent pire que des animaux, en se promenant dans une nudité totale, s’adonnant à la fornication et à des rapports contre nature. Pour eux, le modèle c’est la France. Pour un musulman et j’espère pour un chrétien, l’exemple devrait plutôt venir du Prophète Mohamed (PSL) ou de Jésus-Christ. La France est très éloignée de l’un et de l’autre.

La bestialité qui est le propre de la société française, couverte par le brouhaha matériel, synonyme de progrès selon elle, ne peut pas inspirer un tant soit peu un homme de l’époque présente encore moins un homme de religion.

Cette attaque pernicieuse mais très efficace, menée par la France, encourage d’autres moyens extérieurs de résistance aussi longtemps que nous nous avouerons vaincus. Tant que nous ferons de la France l’inspiratrice de nos idées, faits et gestes, une contre-offensive se pointera toujours à l’horizon pour y mettre un terme selon une forme et un degré à même de vaincre cette vision. C’est la raison pour laquelle elle prend les couleurs d’Ansar Dine, Boko Haram, Al Qaïda au Maghreb ou autres.

Cette riposte de l’Islam « intégriste » est la conséquence de notre capitulation devant l’agression de l’Occident à travers ses groupes d’obédience maçonnique et d’influence homosexuelle. En fait, nous sommes la vraie source de l’Islam « intégriste » par nos faiblesses et défaillances à apporter une opposition efficace à la dépravation.
La forme de résistance inspirée de nos sages était difficilement contournable par l’agresseur français. Il y trouvait peu de failles dans la mesure où il est habitué aux moyens armés pour son avancée conquérante. Mais, aujourd’hui, il semble que nous lui avons laissé trop de latitude, sans oublier qu’il peut compter sur des appuis locaux comme nos chefs d’Etat.

Je me demande même si cette désorganisation de l’Islam tel que nous le vivons aujourd’hui au Sénégal n’a pas pour soubassement une volonté de redistribuer les cartes entre les confréries en place en affaiblissant certaines et renforçant une ou d’autres perçues comme la ou les grandes perdantes du jeu d’influence dans la sous région malgré leur contribution dans l’avancée de la religion musulmane. Par la même occasion, ce retour en arrière obligera les marabouts à accepter l’hégémonie de la civilisation occidentale sur toute autre forme d’être et de pensée et leur mise à l’écart de la politique et donc de la gestion de la cité. Comme dirait l’autre, nous assistons à un changement forcé de paradigmes dans la façon dont l’Islam contribue au façonnement du Sénégalais. C’est ce qu’on appelle une « société moderne ».

Il s’agit d’accepter le mariage homosexuel, la prostitution et tous les autres types de déviation auxquelles un Etre humain doit faire face. C’est le prix à payer pour que la France accepte d’être à nos côtés pour nous apporter la civilisation et le développement que nous attendons en vain pendant cinq cent ans.
Au Sénégal, les homosexuels et autres déviationnistes n’ont jamais été brûlés comme cela se faisait en France. En hommes raffinés, nous avons toujours su gérer ces maux en tant que partie intégrante d’une société. Comment ? C’est ce qui nous vaut ce déferlement offensif renforcé pour déstabiliser notre société. Nous avons réussi là où le « modèle » a échoué. C’est inacceptable.

Pour plaire à la France, il faut plier un genou au risque d’être décapité. Pour bien faire et puisque nous faisons toujours tout mieux que les autres, nous avons plié les deux et courbé l’échine. C’est ce qui nous vaut tant de félicitations de sa part. C’est compréhensible, nous lui facilitons la tâche.

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