L’euphorie de départ a vite tourné au cauchemar !

! Les populations du Djoloff accouchaient tout un espoir sur la vallée du Ferlo. En ce moment les eaux de la vallée se rétrécissent à chaque instant au grand malheur des populations de la localité. Aujourd’hui la morosité, l’inquiétude, la déception se lisent sur les visages des populations.
Samedi 10 Septembre 2011,il est 18 heures à Mbéyène.Le soleil arpente sa dernière trajectoire et commence à échoir dans un horizon dégagé et le crépuscule menace de s’abattre sur le village.Nous sommes bien dans le Xer(localités riveraines de la vallée).En cette période hivernale, l’herbe est contemplative, les feuillles des arbres flottent désespérément à cause du recul des eaux de la vallée.
Le spectacle qui se déroule devant S.Sow un éleveur est insoutenable.Ainsi sur la pointe des pieds, sous un arbre à palabre, un berger peulh du nom de S.Sow garde encore vivace dans sa mémoire un espoir collectif qui est entrain de se baisser, à la dure réalité du moment. Quand l’eau coulait à flots, toutes ces terres étaient boueuses. « Une haie d’arbres  ceinturaient le lit d’eau » se remémore le septuagénaire piochant avec son  bâton de « Kel ».Originaire de XER, village riverain de la vallée du Ferlo,l’(homme avec beaucoup de désespoir se rappelle : « jour pour jour  la vallée fossile se retire au fur et à mesure et emporte  avec  elle tant d’espoirs. Que d’illusions, nous a-t-il soutenues. Comme la fin d’une série dont l’épisode est plus que tragique, l’assèchement de la vallée est un coup dur pour tout un ancien royaume : De Négué à Mbaye Awa en passant par Mbéyène Mboynane, Mboula, Mbeuleukhé, Kalossi, Yang Yang les populations posent la même question :  à quand la reprise des eaux ?
La construction en 2006 du pont de Kilif est  un gâchis sans précédent regrette Salif.Réalisé pour un montant de de 70 millions de nos  francs, l’ouvrage n’a  jamais vu l’eau couler abondamment sous ses pieds. Alors Actuellement ce pont est réduit en une simple peau de chagrin. L’eau de la vallée  de Keur Momar Sarr ressuscite la nostalgie chez les notables du villlage de Xer qui se souviennent qu’en 1950, la vallée était douce, profonde et poissonneuse. Et que le bétail s’abreuvait quand les forages tombaient en panne. Aujourd’hui avec la disparition des eaux de la vallée, on assiste à une rareté d’activités socio économiques des populations nous dira Alassane un pêcheur de la place. En attendant  la perspective hasardeuse de revoir le ruissèlement des eaux drainer les poissons, les pêcheurs ont fini de ranger leurs crampons pardon leurs filets ont pris congé d’une vallée qui est entrain de se fossiliser.
N’ayant plus que leurs yeux  pour pleurer, le collectif des Chefs de villages de XER se souviennent des beaux temps. Il y’en avait énormément d’avantages, en effet la pêche, l’élevage, le maraichage tenaient le décor qui animait les activités socio économiques des populations. Le retour de la faune de la flore, la confection de palissade en typya, l’exploitation du sel ont disparu en ce moment.Le phénomène de la transhumance est là avec le manque d’eau dans le milieu.A l’unanimité les populations de Xer lancent un S.O.S à l’endroit du gouvernement sénégalais au premier Chef le Président Wade afin de retrouver le sourire en redonnant vie à la vallée.    

Bath Ndiaye

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