Une génération de promesses non tenues, avaient contribué à porter Wade au pouvoir. Elles devaient pour la plupart, améliorer les conditions socio-politiques et culturelles des populations. Vainement ! Arrivé au pouvoir par l’effet dévolutif de l’alternance, Wade ne s’est pas départi de ce mode de gestion.

 Et, aujourd’hui, les promesses sont encore fortement menacées. De la tenue d’un conseil présidentiel au début du mois d’août, à la fin des délestages en septembre, en passant par le règlement du conflit casamançais en 100 jours, « les promesses n’engagent désormais que ceux qui y croient ».

Le président de la République semblait cédé à la tentation de l’euphorie, lors de la mobilisation du 23 juillet sur la Voie de dégagement nord (VDN), pour l’annoncer en grande pompe. Un conseil présidentiel sur l’emploi des jeunes, était prévu au plus tard le 1er août 2011, une semaine après la contre-manifestation des libéraux. Depuis cette annonce, trois semaines se sont écoulées et cet engagement du chef de l’Etat s’est aligné derrière la génération de promesses non tenues. Ainsi, ceux qui, avec impatience, attendaient ce conseil présidentiel peuvent déchanter. Ce conclave, alors prévu pour amoindrir le chômage des jeunes sénégalais, est aujourd’hui, jeté par-dessus bord. Le régime, de cet engagement du président de la République, est le même que ceux qui l’ont précédé : la machine à « Mafé », le « TGV », les rails à grand écartement et le règlement de la crise casamançaise en 100 jours, entre autres. « Les promesses n’engagent que ceux qui y croient », comme l’a affirmé Me Abdoulaye Wade lors de son face-à-face avec les élus du Parti démocratique sénégalais. Ces nombreux engagements semblent obéir à une seule logique : la séduction de la jeunesse sénégalaise dont le poids électoral, vaut son pesant d’or. Et pour encore embellir le décor, il fallait ajouter à la tenue de ce conseil présidentiel une autre promesse, le recrutement de cent mille jeunes dès la rentrée au mois d’octobre. Mais, là ne semble pas le plus grave. Encore plus inquiétante est cette énième promesse sur la fin du cycle infernal des délestages, annoncée pour le mois de septembre. Car, à quelques jours de l’échéance, les coupures d’électricité tiennent encore la vedette dans les quartiers, confinés dans le noir pendant une dizaine d’heures. C’est dire qu’un mauvais présage plane déjà sur le mois de septembre qui devrait coïncider avec la fin des délestages. Rien n’est moins sûr, d’autant que le ministère de l’Energie semble se complaire dans des explications tirées par les cheveux, pour justifier les délestages. Dans cette perspective, les « câbles, la pluie, le mauvais temps ou encore la sempiternelle vétusté du matériel de la Senelec servent d’alibi ». Autant dire que la date, de la fin des délestages, risque encore d’être décalée une énième fois. Pour couronner le tout, la Cour suprême a mis à nu le caractère faux de la déclaration du ministre de la Décentralisation et des Collectivités Locales, relative au processus de découpage administratif. Aliou Sow avait juré que l’entreprise, ayant abouti au découpage de la défunte communauté rurale de Sangalkam, était menée de main de maître par « ses » services. Le rêve a débuté hier par un cauchemar, le juge a annulé le décret 2007/427 du 29 mars 2001, portant découpage de la communauté rurale suscitée.

Mansour NDIAYE

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