Prenant le prétexte de la sortie du chef de l’Etat, lors de la fête de la Tabaski, demandant à son Premier ministre d’assurer une bonne commercialisation de l’arachide, Aliou Dia, président de « Forces paysannes » (Opposition), a demandé à l’Etat du Sénégal d’appliquer les mesures annoncées, depuis le début de son mandat, il y a maintenant six mois. Il a aussi demandé que le prix au producteur pour l’arachide soit indiqué.

Le chef de l’Etat a affirmé, vendredi, lors de la prière de la Tabaski, avoir demandé au Premier ministre de tout faire pour que la prochaine campagne de commercialisation (de l’arachide) puisse se faire dans les meilleures conditions. Le président de la République avait même annoncé avoir donné des instructions à Abdoul Mbaye, afin que « les paysans puissent disposer, immédiatement, de leurs ressources, une fois qu’ils auront vendu leur arachide ».

Pour le président de Forces paysannes, Aliou Dia, l’Etat doit indiquer, dès maintenant, le prix au producteur. « J’avais invité le Gouvernement à indiquer le prix au producteur, parce que, conformément à l’accord-cadre, le prix au producteur doit être connu dès les semis, c'est à dire au mois de Juin, pour permettre aux producteurs de faire leur budget de culture, et opter sur les filières à faire. Si le prix est rémunérateur, ils vont consacrer leur effort à la filière; si ce n’est pas le cas, ils vont le concentrer ailleurs », dira-t-il. Et d’ajouter, par la suite, que « si on ne fixe pas un prix rémunérateur, alors le circuit officiel ne verra pas la production arachidière, ce sera le marché noir qui va malmener la filière, et on sera confronté, l’année prochaine, à des problèmes de semences, et les industries qui gèrent le marché de l’huile auront des difficultés avec leurs corollaires ». En outre, et selon toujours Aliou Dia, ce qu’il faut faire, c’est éviter le syndrome de 2003, c’est à dire les bons impayés. « Quand on ouvre la campagne, il faut que le financement aille au point de collecte. Il ne faut pas que les operateurs prennent les graines, servent des bons, pour aller faire la queue au centre de groupage des industries mais, que l’operateur, 48 h après livraison, reçoive son argent, pour retourner au point de collecte, recacheter », suggérera-t-il.

L’ancien député a renchéri, notant qu’il faut aussi veiller à l’ouverture du marché à l’extérieur, et que les graines soient destinées, à la consommation, pour une partie, et pour l’autre, aux semences. Aliou Dia a conclu, en invitant le Gouvernement à appliquer les mesures qu’il avait annoncées, à temps et éviter que les paysans ne livrent leurs graines, sans récupérer leur argent.

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