L’ancien président Aliou Dia, de Forces paysannes a partagé le plateau du magazine Grand oral, avec les journalistes Sambou Biagui et Amara Soumah, ce samedi. Fervent défenseur des paysans à l’hémicycle et secrétaire général de la convergence du renouveau du citoyen, Aliou Dia a abordé son ralliement à Bokk Guiss Guiss et leur défaite aux législatives.

Aliou Dia a rallié Bokk Gis Gis lors des élections législatives, un ralliement qui ne lui sera pas fécond, vu qu’avec Pape Diop et ses pairs, cette coalition n’a décroché que 4 députés. Positionné à la 9e place de ce parti, Aliou n’aura pas sa place à l’hémicycle. C’est par principe qu’il s’est retrouvé dans Bokk Gis Gis, dira-t-il. Selon Aliou, des amis qui n’avaient pas de parti pour se présenter lors des élections ont sollicité son aide et il a répondu à leur demande. Vu qu’à ce moment, il avait déposé sa caution pour son parti, la CRC et qu’avec ses 3 mandats précédents à l’hémicycle, il ne cherchait pas un quatrième mandat. Une situation, entre autres, qui fait qu’il a accepté de se mettre à la 9e place, pour installer à la 7e place Baldé qui venait du sud. Même n’étant pas député, il déclare n’avoir pas fait un mauvais choix, en ralliant Pape Diop et Mamadou Seck. Bokk Gis Gis n’a pas de groupe parlementaire mais, pour Aliou, cela est loin d’être une défaite, car leur structure est plus que jamais forte. D’autant plus qu’ils vont travailler à la consolider, afin d’en faire une vraie force politique en 2017. Aliou Dia fut un général de Macky Sall, au moment où ce dernier était à la tête de l’Assemblée nationale et qu’on avait voulu rabaisser son mandat de 5 ans à un an. Il avait même créé, à l’époque, l’union parlementaire pour le respect de l’Assemblée nationale. Après le départ de Macky, il donnera son rapport à Mamadou Seck qui luttait pour une séparation des pouvoirs, pour donner plus d’autonomie à l’Assemblée nationale. Ainsi, il sera nommé, par le président Wade, coordonnateur de l’alliance sopi pour toujours. Pour l’ex-député, les ministres de Macky Sall manquent d’indépendance, ils parlent pour le Président. Analysant la rupture soulevée avec l’avènement de Macky, Aliou parle de terme galvaudé car, selon lui, on a toujours des déceptions. « Les mêmes listes d’amis sont présentées et tant que le Sénégal ne se départage de ces considérations, on n’aura jamais une rupture », précisera M. Dia. Aliou est revenu sur le 23 juin, pour dire que les jeunes ont montré du banditisme et non pas de la citoyenneté. Pour lui, l’ère de biceps et des pierres doit être révolue au Sénégal. Outre ces questions politiques, Aliou Dia a disséqué la visite de François Hollande ainsi que son discours qu’il dit de réparation de celui frustrant de Sarkozy. « Son discours était très généreux. Il s’est basé sur la vérité historique et sur la vérité pour l’avenir. Il nous a fait comprendre que nous comptons mais, c’est à nous de prendre notre place, avec l’appui de la France », a-t-il magnifié.

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