Il était le dernier fils de Cheikh Ahmadou Bamba sur terre. Serigne Saliou Mbacké, rappelé à Dieu le 28 décembre 2007, a clos le khalifat des fils de Serigne Touba. Sept années se sont écoulées mais le souvenir de cet homme qui a rejoint l’Au-delà à l’âge de 92 ans reste encore vivace dans les cœurs et esprits. Avec lui, le projet de modernisation de la cité religieuse.

Il s’est assoupi, il y a 7 ans. Mais, l’ombre et la figure de Serigne Saliou Mbacké continuent d’illuminer nos jours tourneboulés par la précarité de l’existence. Le 28 décembre 2007 est une secousse tellurique. Les mu­sulmans du monde entier venaient d’être informés du rappel à Dieu de Salihou ibn Ahmad plus connu sous le nom de Serigne Saliou Mbacké. Né à Diourbel le 22 septembre 1915, Serigne Saliou Mbacké est devenu le cinquième Khalife général à la suite du rappel à Dieu de son frère Serigne Abdou Khadre Mbacké.

 

5ème khalife général des mourides et dernier fils de Bamba sur terre, Serigne Saliou Mbacké laisse un héritage colossal à la Ummah islamique en général et à la communauté mouride en particulier. La vie de Cheikh Saliou a été surtout associée d’ascétisme, d’actes de dévotion, de détachement aux affaires mondaines et surtout du culte du travail. Sous son khalifat, il développa d’importants projets agricoles, des enseignements religieux. Il entreprit les travaux de rénovation de la mosquée de Touba et poursuit avec succès les travaux déjà entamés par son prédécesseur Abdoul Ahad. Grand producteur, il a réalisé un énorme projet agricole (Khelcom) sur une surface de 45 000 ha. Il reprit de nombreux travaux de rénovations aussi bien internes qu’externes de la mosquée et la construction de l’université islamique qu’avait entamée son frère aîné Abdoul Ahad Mbacké.

Par ailleurs, il mit en œuvre un plan de viabilisation de terrains de 100 000 parcelles et un réseau d’électrification de la ville. De même, des canalisations ont été construites pour une meilleure évacuation des eaux de pluie. Il entreprit aussi la modernisation de la cité religieuse en appelant les mourides en 2006 à faire de la capitale du mouridisme une belle ville mais attachée aux valeurs du mouridisme. C’est ainsi que le fils de Sokhna Faty Diakhaté, annonça  le déblocage de la somme de 10 milliards de nos francs pour le bitumage de 200 kilomètres et la somme de 1,400 milliard de francs pour des travaux de rénovation de la grande mosquée. Il s’attela aussi à l’adressage de la ville avec la mise en place d’un système d’information géographique de 500 millions de nos francs. Serigne Saliou Mbacké, c’est aussi l’éducateur hors pair. Dans ses écoles, l’enseignement du Coran et l’éducation religieuse étaient associés au travail pour indiquer qu’il s’agissait d’activités inséparables. Au ni­veau des dâraa, par exemple à Khelcom constitué de quinze dâra (Djannatu-l-mâ wâ, Dâru-t-tannzîl, Touba Belel, Dâru-l-Muhtî, Dâru-r-Rahmân, Ndindi, Husnul ma’âb, Dâru-l-Quddûs, Tûbâ khelcom, Dâru-s-Salâm, Dâru-l-Minnan, Dâ­ru-l-Mannân, Ummu-l-qurâ, Dârul-Alîmi-l Khabîr et Taïba) le Coran est mémorisé puis reproduit de mémoire d’une écriture plutôt mince. Trois mille huit cent quatre-vingt deux (3882) exemplaires renseigne  une source  furent écrits entre 1993 (date de la création de Khel­com) et 2007 (date du rappel à Dieu de Serigne Saliou Mbacké). Serigne Saliou Mbacké respectait beaucoup les personnes et vouait une adoration aux enfants. Il est toujours là pour guider le chemin des fidèles.

Dakaractu

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