Le budget national 2014 devrait connaître une hausse de 38, 4 milliards de francs CFA au regard des projections de la seconde loi de finances rectificative, passant de 2685,9 milliards à 2724,317 milliards de francs CFA, soit une hausse de 1,4% en valeur relative.
Cette loi « est un exercice réfléchi et s’avère indispensable » en ce qu’elle « permettra à l’Etat du Sénégal d’éviter une crise budgétaire et de régler les arriérés nés des gestions antérieures qui continuent à subsister », a explique le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ, cité dans ce rapport.
Celle-ci « apporte des réponses aux préoccupations des Sénégalais notamment l’emploi des jeunes et la dotation en crédits budgétaires des projets exécutés par l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (ANPEJ) », a-t-il précisé.
Elle permettra par ailleurs de prendre en charge des questions telles que l’assainissement de la situation financière des universités et des centres des œuvres universitaires, l’apurement de la dette des hôpitaux, le ramassage des ordures, l’appui aux éleveurs, entre autres.
Certains parlementaires se sont étonnés des délais selon eux très rapprochés entre les différentes lois de finances rectificatives. Aussi ont-ils préconisé une meilleure planification pour limiter le recours à cet outil budgétaire, estimant que cette loi aurait dû être examinée en octobre.
Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a soutenu que « les budgets exécutés par le passé l’ont été rarement conformément aux autorisations accordées par le Parlement », en réponse à ces différentes préoccupations.
M. Bâ avait annoncé, lors des votes des projets budgétaires, une nouvelle loi de finances rectificative (LFR) pour 2014 en raison de l’importance des ressources additionnelles.
Il avait expliqué que « les effets combinés de l’amélioration de la situation économique et l’efficacité du nouveau dispositif fiscal se sont traduits par un meilleur comportement des recettes », justifiant cette nouvelle loi rectificative.