Quelque 952 personnes vivant avec le virus du Sida ont été recensées dans la région de Louga, a révélé Bineta Bocoum Sarr, gestionnaire des données régionales sur les infections sexuellement transmisibles (IST).

Dans ce cumul des personnes suivies dans les structures sanitaires avec ou sans les médicaments anti-rétroviraux (ARV), on dénombre au total 238 nouvelles infections au Vih, a notamment souligné Mme Sarr, lundi, lors d’un atelier de plaidoyer en faveur des élus locaux. Elle cite ainsi les résultats de l’enquête nationale sur le Sida de 2009.

Ces chiffres datent certes de 2009. Mais ils sont représentatifs de la situation de l’épidémie du Sida dans la région présentée comme ‘’particulièrement vulnérable’’ à la maladie en dépit d’un taux de prévalence à peu près identique à la moyenne nationale (0,7 %), a-t-elle estimé.

Les travailleurs du sexe sont les plus touchés avec une prévalence de 19,8 %. Vient ensuite la population homosexuelle avec un taux de 21,8 %. Parallèlement à cela, la féminisation de la maladie s’accroît avec un ratio de 7 infections de femmes contre un homme, a-t-elle souligné.

Elle par ailleurs fait état d’une augmentation des infections chez les camionneurs et les pêcheurs dont les taux de prévalence respectifs de 1,4 % et 1 % dépassent la moyenne régionale et nationale, alors que les militaires et les policers affichement respectivement un taux de 0,7 % et 0,6 %.

Pour Mme Sarr, les facteurs de vulnérabilité de la région sont essentiellement les migrations internes, à travers les loumas (marché hébdomadaires), et la forte émigration qui expose les famillles de ces migrants, une population jeune exposée à une sexualité précoce et à certaines pratiques socio-culturelles.

Les zones carrefours comme Dahra, Kébémer, Keur Momar Sarr, la zone sylvopastorale, poumon économique de la région, la zone littorale (Lompoul, Potou), et les espaces de rassemblement socio-culturels sont particulièrement vulnérables à la propagation de la maladie, a fait remarquer la responsable du Bureau régional de l’éducation et de l’information pour la santé (BREIPS).

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here