Le Réseau national des personnes vivant avec le VIH/Sida a organisé, en leur faveur, un atelier de plaidoyer pour la promotion des droits humains, le lundi 22 décembre 2014, au siège du Groupe pour l’étude et l’enseignement de la population (Geep) situé à la Fastef. Ces acteurs veulent avoir un cadre d’échange approprié pour mettre l’accent sur les réels problèmes de la prise en charge mais aussi du respect de leurs droits humains comme gage de « réussite de notre riposte contre le VIH/Sida »

L’Afrique subsaharienne est la région la plus touchée par l’endémie avec plus de 22 millions de personnes  vivant avec le VIH/Sida, et où les femmes représentent plus de la moitié des personnes affectées. Au Sénégal, l’endémie à VIH est de type concentré avec une faible prévalence au niveau de la population générale avec 0,7% qui est de 1,6% chez les femmes dont la zone sud est plus touchée.

Un statut qui met les personnes atteintes du VIH/Sida dans une situation de stigmatisation continuelle. « Nous avons constaté qu’il y’a près de 38% de cas de stigmatisation […] de côté il y’a 70% d’auto-stigmatisation » aux personnes vivant avec le VIH/Sida, a indiqué le président du Réseau national des personnes vivant avec le VIH/Sida, Amadou Moustapha Dieng.

Une situation qui serait favorisée par le non-respect des codes des marchés qui constitue un frein majeur d’accessibilité des médicaments antirétroviraux dans leur distribution. Une situation qui expose les personnes vivant avec le VIH/Sida à un réel problème de prise en charge contribuant considérablement au non-respect de leurs droits humains.

« Qu’on ait la possibilité de mettre en place un cadre d’échange  qui nous permettrait […] de nous focaliser sur les réels problèmes de la prise en charge. Les instances que nous avons ne permettent pas à chaque fois de poser les réels problèmes qu’on constate dans la prise en charge », a souhaité Amadou Moustapha Dieng.

Pour l’atteinte de zéro nouvelle infection, zéro décès et zéro stigmatisation liés au VIH/SIda, « le respect de la dignité humaine, de la vie privée, du consentement libre et éclairé des personnes vulnérables ainsi que la confidentialité des informations relatives à leur statut VIH sont importants pour la réussite de notre riposte contre le VIH/Sida », a plaidé la Secrétaire Exécutive du Conseil National de Lutte contre le Sida (Cnls), Dr Safiatou Thiam.

« Force est de constater qu’il y’a des défis qui persistent. De récentes études sur les droits humains ont montré que le VIH continue de causer des désagréments à certaines personnes infectées et/ou affectées. Des personnes continuent d’être rejetées ou s’auto-exclues par craintes d’être stigmatisées par leur famille ou au niveau de leur lieu de travail. Des atteintes psychologiques, des préjudices d’ordre économique, social, physique, sont toujours évoquées. Les effets de la stigmatisation et de la discrimination constituent sans nul doute un frein notoire à l’accès universel au soin, aux traitements et entretient la vulnérabilité face à l’infection à VIH », a expliqué Dr Safiatou Thiam.

Par Saër SY

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