«Avant que le risque ne s’installe, il faut d’abord prendre les devants pour qu’il n’y ait pas de survenu d’accidents ou de feux mais malgré des mesures souvent prises, on ne peut pas assurer le risque zéro», tels sont les propos du Commandant d’Unité de la caserne des Sapeurs Pompiers de Linguère, Médoune Diop
Après l’installation de l’Escadron de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie avec une centaine d’éléments bien en point, la caserne des Sapeurs Pompiers, installée depuis le 25 juillet 2012, vient renforcer davantage la sécurité des populations de Linguère. Le Commandant d’Unité (CU), l’Adjudant-chef, Médoune Diop a expliqué les raisons de leur implantation à Linguère et les attentes des populations vis-à-vis de leur présence.
Depuis l’implantation de l’escadron de la gendarmerie, le «vol de bétail», les «coups et blessures volontaires», etc. ont manifestement reculé au Djolof. Mais l’Etat du Sénégal n’avait pas entendu s’en arrêter là: les sapeurs pompiers viennent renforcer le dispositif de sécurisation globale de la zone sylvo-pastorale. Car, faut-il le souligner, cette zone est le siège de fréquents incendies et de feux de brousse des plus destructifs de l’environnement, surtout en période de saison sèche.
Dans le seul souci d’assurer la protection des biens naturels que sont la faune et la flore si indispensables à l’économie agro-sylvo-pastorale, cette caserne des sapeurs pompiers est installée afin de protéger les habitants contre les dangers tous azimuts. «Le Groupement National des Sapeurs Pompiers (GNSP) est structuré de manière à assurer la sécurité au Sénégal par le maillage du territoire en créant des unités. Ces unités sont regroupées en sous-groupements. Linguère fait partie du sous-groupement numéro5. Le Poste de Commandement est basé à Saint-Louis et les secteurs régionaux qui le composent sont Saint- Louis, Matam et Louga. Le détachement de Linguère, créé le 25 juillet 2012, est mis en place depuis le 28 juillet et est opérationnel depuis cette date», rappelle Mon Adjudant-chef.
Et à Mr DIOP de poursuivre: «Le GNSP est une formation militaire relevant du Ministère de l’Intérieur pour emplois. Ses éléments prennent rangs à la gauche des éléments des Forces Armées. Sa mission principale est d’assurer la sécurité tant contre les incendies que contre les risques de périls de toutes natures qui menacent la population et ceci dans la limite de son secteur d’intervention qu’est l’étendue du territoire. C'est-à-dire assurer la sécurité des personnes et de leurs biens dans les limites du Département. Qui dit assurer la sécurité parle d’un volet prévention d’abord, avant que le risque s’installe, il faut prendre ses devants pour qu’il n’y ait pas de survenus d’accidents ou de feux. Malgré les mesures prises, on ne peut pas assurer le risque zéro. Il peut y avoir toujours un accident ou un feu.»
«Pour cela, des moyens sont sur place pour faire face aux fléaux. Vous voyez que notre mission peut se scinder en deux étapes: un volet intervention, c’est instruire et créer le reflexe sécurité au niveau de la population et nous préparer éventuellement à une intervention. Pour la mission préventive, il est nécessaire de s’approcher de la population. C’est une installation nouvelle, la population n’a pas encore cette “culture du 18“ des Sapeurs Pompiers; la preuve pour les quelques interventions qui se sont produites depuis notre installation, on a eu quelques difficultés par rapport aux appels. Vous savez dans la chaîne des secours, l’appel joue un rôle très important. Autant que l’appel est reçu le plus tôt possible, autant l’intervention est menée à bien; s’il y a retard d’appel, cela prolonge les délais de perte et d’élargissement du danger», conclut Mr DIOP.
Masse Ndiaye, Correspondant permanent