Le plan Takkal, combiné aux apports des énergies additionnelles des centrales hydroélectriques de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs), notamment celles de Manantali, Félou et Gouina, devrait conduire vers un réseau dynamique susceptible de permettre aux Etats membres de satisfaire leurs besoins énergétiques.

La réalisation des aménagements hydroélectriques, notamment la mise en œuvre des centrales de Félou et de Gouina en complément de Manantali, devrait permettre, avec le plan de restructuration de  l’énergie « plan Takkal », d’apporter de l’énergie additionnelle aux pays membres. Aujourd’hui, ces différents projets sont en bonne voie et entretiennent bien l’espoir. « Le projet hydroélectrique marche très bien, la centrale hydroélectrique de Félou est en construction, et le barrage de Manantali se remplit bien, le niveau d’eau actuel est supérieur à celui de l’année dernière à la même période », affirme le directeur général de la Société de gestion de l’énergie de Manantali (Sogem), Saloum Cissé, rencontré la semaine dernière à Dakar en marge d’une réunion des cadres de l’Omvs. Selon ce dernier, la production de Manantali pour l’année 2011 est supérieure à 100 Mégawatts.

L’importance de la pluviométrie et les efforts des Etats devraient, de l’avis du patron de la Sogem, conduire à une nette amélioration de la situation énergétique. L’exemple du Sénégal avec le Plan Takkal est aussi d’autant plus convaincant aux yeux du directeur général de la Sogem qu’il va permettre de mettre sur le réseau plus de 875 MW qui pourront servir à la fois au Sénégal et à la sous-région. « Au niveau de l’Omvs, la Sogem notamment, nous sommes en construction des lignes électriques. Nous avons déjà un réseau interconnecté et nous pensons que le plan Takkal va contribuer à donner un mixte énergétique en même temps une impulsion à la politique énergétique du Sénégal », espère M. Cissé.

Energie bon marché

« Nous pensons qu’avec le plan Takkal, les projets de l’Omvs et de l’Omvg, c’est un maillage de réseaux électriques et une combinaison de centrales de production qui vont se réaliser pour que demain nous puissions aboutir à un marché énergétique qui va permettre à chacun de retrouver des répondants à ses besoins énergétiques », estime le directeur général de la Société de gestion de l’énergie de Manantali. Le patron de la Sogem apprécie positivement le plan énergétique d’urgence du Sénégal. « Le ministre d’Etat chargé de l’Energie du Sénégal est tout à fait prêt à trouver des financements. On a eu des financements de la Bid, de l’Afd, et d’autres sont également attendus pour donner une impulsion complète au plan Takkal », affirme-t-il.

A son avis, les problèmes de combustibles qui se posaient au Sénégal sont maintenant résolus. « Il ne reste que le suivi et l’entretien du réseau pour permettre une bonne alimentation et une bonne maîtrise de la situation pour répondre à l’attente du président de la République de mettre fin aux délestages à partir du mois de septembre et répondre ainsi aux préoccupations des populations », estime le patron de la Sogem. « J’ai rencontré plusieurs dirigeants du Sénégal dans cette voie là et ils sont disposés à tout faire pour réduire les délestages qui secouent le pays depuis quelques temps », explique-t-il.

La production de Manantali est prévue pour 894 gigawatts/heures (GW/h) contre une prévision  annuelle de 807 GW/h, soit une différence de près de 100 GW/h supplémentaires à faire. La mise en service de la centrale hydroélectrique de Félou attendue en fin 2012 voire début 2013 avec 350 GW/h, sera suivie de la construction du barrage de Gouina d’une puissance d’au moins 100 MW. Cet ouvrage va fournir une énergie bon marché et à faible niveau d’émissions de gaz à effet de serre.

 

Adama MBODJ

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