Le Sénégal vient de tourner une page de sa transition politique, une nouvelle page s’ouvre sous l’ère de Macky SALL qui a fini d’avoir son gouvernement et son assemblée. Notre pays est plus que jamais à la croisée des chemins et tous les défis qui se profilent à l’horizon semblent définitivement camper le décor des attentes du peuple. Il va bien falloir remettre ce pays sur les rails de l’émergence et dans ce sillage, on ne pourra parler de développement en parlant de LOUGA, que si on remet en place des possibilités d’échanges et de communications régionales.

Le constat le plus commun est que de nos jours il ne se passe rien dans cette région agro-(en anciennement sylvo)- pastorale ou les paysans sont laissés en rade, livrés aux difficultés des semences en mauvais états, aux aides non efficientes et décalées, et surtout à l’impossibilité récurrente de pouvoir relier aisément les capitales départementales que sont Louga, Linguère, Dahra,  Sakal,  Darou et  peut être Touba par extension. Pourtant aussi incroyable que cela puisse paraitre la SNCFS existe encore, cette société des chemins de fer  qui, à défaut de trains et de rails, s’évertue à vendre  les terres qu’elle détient encore à des promoteurs immobiliers au point qu’on frôle des fois la bataille rangée entre chefs d’atelier occupant les espaces et les responsables de ladite société qui veulent les déguerpir. On se surprend à être nostalgique de notre région du temps du chemin de fer qui meublait le quotidien des  habitants de ce grand terroir avec l’arrivée de Arigoni qui assurait la liaison quotidienne Dakar Saint-Louis dans les deux sens, mais aussi le presque légendaire « sakhaarou Ngonn » ou « sakhaarou peul » puisqu’il servait beaucoup de moyen de transport aux éleveurs du Djoloff (Linguère, Dahra) qui ramenaient ainsi leur bétail à vendre partout dans la région.  Louga a définitivement choisi  les hommes qui devront  veiller sur la région dans les nouvelles instances politiques gouvernantes. Le crédit qui leur est accordé n’aura de sens que si des leviers sont trouvés autour de ce projet  cher aux assises nationales et décliné dans les termes de pôles régionaux de développement annoncés.  Notre région recevra  un des prochains conseils des ministres selon la nouvelle formule consacrée.  Si le gouvernement prend à cœur de propulser un esprit de développement local, Louga attend de lui un signal fort  en matière d’infrastructures, au moment où, le train qui a longtemps soutenu la mobilité et les échanges, ne dessert plus nos localités devenues  isolées et  très pauvres.  Nos ancêtres du lointain « Toundou Thiolom-Gandiol », qui s’étendait  des portes du Walo à la frontière du Cayor avaient compris l’importance de la mobilité et des échanges dans les processus économiques et de gouvernance. Quelques siècles après, et malgré l’essor des nouvelles technologies, la région est en recul  économique  comparée à son lustre d’antan. L’heure est venue de sauver cette région,  nous devons avoir à cœur de veiller à ce que font pour nous, tous les politiciens qui ont promis de prendre en charge le  destin de la région, dans le processus de développement de notre cher Sénégal.  La récréation politique est terminée, nous escomptons des actes et des projets en phase avec  les besoins de nos contrées.  Les chemins sont tracés et les référentiels existants ; Nous attendons, et écoutons religieusement, avec notre chapelet de doléances. A l’image de toutes les régions du Sénégal, nous  souhaitons le meilleur à nos gouvernants dans le sens de la satisfaction des besoins de tous les concitoyens.  

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