388 jours, après la révolution historique de la place de Soweto qui a mis en exergue la maturité du peuple sénégalais, Bouna Sémou Ndiaye, ex-militant du parti Jef Jel de Talla Sylla, sent la nécessité de s’appesantir sur quelque leçon non retenue des politiciens. Fille du 23 juin 2011, la tempête de Février-Mars et Juillet 2012, fatale au régime précédent, a jeté les bases d’un nouveau type de sénégalais. Chemin faisant, Bouna Sémou Ndiaye s’intéresse à la situation ubuesque du département de Linguère qui, du reste, semble valable, pour le reste du pays.
L’ex-militant du Jef Jel qualifie le ministre Aly Ngouye Ndiaye de « fleuve en furie, car raflant tout : la bonne graine et l’ivraie », pour massifier son association, MRD (Mouvement pour la renaissance du Djoloff). M. Ndiaye se désole que l’immixtion du MRD en politique qui devait rester le forum permanent, c'est-à-dire l’espace apolitique de synergie des forces et de l’intelligentsia du terroir, soit un lieu d’expression de l’égoïsme du ministre. Aujourd’hui, entre lui et les ex-responsables libéraux, une nouvelle relation se tisse. Et, M. Ndiaye de suggérer à ces transhumants, après la perte du pouvoir, de devoir s’opposer, analyser leur défaite, opérer leur mue, souffrir la traversée du désert et attendre le grand soir, pour revenir, triomphalement, par l’élection.
En clair, à en croire Bouna Sémou Ndiaye, de nos jours, le MRD se positionne comme l’anti chambre dans le domicile de l’APR Yaakaar, où l’on va laver plus blanc que le blanc des politiciens jamais repentis, toujours récidivistes, avant de les présenter au chef, comme butin de guerre.Au demeurant, que gagne Aly Ngouye Ndiaye qu’il n’a jamais obtenu ?, s’interroge Bouna S. Ndiaye qui ne reconnaît plus l’homme qui a tendu la main au Benno historique de la localité, aux premiers balbutiements des rangs de l’APR Yaakaar. Selon Bouna, c’est un secret de polichinelle de dire qu’il compte dans ses connaissances des orfèvres en sciences politiques et stratégies communicationnelles.
Au fait que de la gloire au sortir des tours présidentiels et, tout récemment, les législatives de juillet courant, une coalition Benno Bokk Yaakaar a écrasé les FAL 2012, B. Sémou Ndiaye n’a pas manqué, dans sa lettre ouverte à Monsieur Aly Ngouye Ndiaye, de rappeler que le Djoloff n’est pas pour cette farce de mauvais goûts. Aussi, Bouna, appelle-t-il Aly à arrêter hic et nunc.
En définitive, au nom de quoi, sous couvert de massification, se laisse-t-on aller à saper les bases du contrat de confiance établi dans la vérité et la difficulté, avec les alliés, en recyclant les tenants du régime, éconduits démocratiquement par les électeurs ?, se demande Bouna Sémou Ndiaye. A bon entendeur, salut.
Samba Khary ndiaye