Certaines pratiques ancestrales commencent à disparaitre au jolof. C’est le cas du tatouage traditionnel qui était pratiqué par pratiquement toutes les jeunes filles pubères.

Depuis un certain temps, on constate un vide autour du phénomène de tatouage. Lèvres, mâchoires et gencives tatouées de jeunes filles sont aujourd’hui rarissimes au Djolof. Jadis, pour la jeune fille, le tatouage à certaines  parties du corps était synonyme de séduction.
Le tatouage a toujours joué un rôle important, surtout chez la gent féminine Pulaar. Cette pratique chez les jeunes filles avait toute son importance. Chaque signe distinctif avait sa signification. Elle indiquait aux hommes contemplateurs certaines informations : «à marier», «à maturité», «appartenance à tel ou tel clan», etc. Chacun des signes distinctifs était donc un message particulier.
Selon Coumba Niarel Bâ, une habitante de Linguère, cette vieille   pratique des jeunes filles  avait toujours fait l’honneur de la femme. «Le tatouage chez la jeune fille inspire l’estime, l’amour et le respect chez l’époux ou le futur mari», évoque, la nostalgique Madame Bâ, rappelant que dans la tradition, celles qui faisaient fi du tatouage étaient assimilables à des parias.
Toujours selon elle, cette pratique est aujourd’hui aux oubliettes. «Il y a longtemps, les jeunes filles se ruaient vers nous pour se tatouer les différentes parties du corps. Si bien que l’art de la tatoueuse nourrissait son artiste. Tout le contraire des temps modernes où les jeunes épousent de plus en plus d’autres valeurs», évoque-t-elle, le cœur meurtri.


djoloffactu.sn

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