La place qu’occupe l’ASC Dahra, club en ligue2, dernier au classement avec 7points obtenus en une victoire, 4matchs nuls et 14 défaites,n’honore guère les valeurs intrinsèques d’un club du Djoloff. Mais, ces résultats décevants peuvent être analysés objectivement et par la plus logique des faits que le club est laissé seulement entre les mains de l’entraineur et des joueurs ce qui se traduit par un désintéressement de dirigeants.
Une défaillance de la population
Il faut voir l’équipe effectuer un déplacement à l’intérieur du pays pour le constater. Seuls les joueurs et staff effectuent le déplacement contrairement aux autres clubs qui sont bien accompagnés par des responsables du club, pour la plupart d’anciens joueurs dont le seul objectif de leur déplacement est pour donner aux joueurs le courage de vaincre. De surcroît, le comité directeur est quasi-inexistant et, est dans une léthargie totale. C’est la raison pour laquelle depuis la fin du mandat du bureau sortant, en Septembre dernier, aucun renouvellement n’est encore tenu. Les membres du comité ne se réunissent plus. Encore moins personne d’entre eux n’a jamais songé verser une cotisation mensuelle ou n’a voulu prendre l’engagement d’héberger un joueur comme convenu lors de l’assemblée générale élective.
Autre facteur qui peut témoigner du désintéressement de la population dahroise, est l’absence du public lors des matchs mêmes disputés à domicile.
Une ASC aux mille maux
Contrairement autres clubs de ligue2, l’ASC Dahra ne respire pas l’air du professionnalisme. Et les résultats peuvent l’attester. En effet, le véritable nœud du problème qui a retardé son envol demeure le manque de moyens financiers. N’eut été le soutien du ministre de l’industrie et des mines, Aly Ngouille Ndiaye et de quelques bonnes volontés à l’image d’Idrissa Samb, Magueye, Cherif sylla, Ibrahima Gueye, et le collectif des sympathisants du club(Ada Niang, Djiby Ndiaye, Barra Kandji, Tapha Ndoye, Dame Ndiaye), l’équipe serait en relégation depuis belle lurette.
Une ASC qui n’est toujours pas sortie de l’amateurisme
A voir de plus près, l’ASC Dahra n’est même pas comparable à une équipe de «navétanes» et la place qu’occupe le club ne doit surtout surprendre personne.
Pour cause, les conditions de gestion du club laissent à désirer. Aucune norme du professionnalisme n’est de mise. Les joueurs vivent dans des conditions extrêmement difficiles. Salaires parfois impayés, quantité et qualité de restauration qui laissent à désirer, difficiles conditions d’hébergements sont entre autres difficultés que les protégés de Momar Thioune, entraineur restent confrontés.
Les scores fleuves enregistrés à l’extérieur 6à 0 contre le Jaraaf, en coupe de la ligue, Génération foot 5buts à 0, peuvent être expliqués aisément, en partie par les dures conditions de voyage. Contrairement aux clubs de Dakar qui se déplacent à bord de bus de derniers conforts, les joueurs de Dahra quant à eux s’entassent dans des mini-cars qui ne respectent d’aucune règle de commodité.
Ndéye Mingué SECK