En prélude pour la tenue de la première édition de l’Université de l’environnement qui se tiendra dans la région nord, Saint Louis, les 20 et 21 mars prochain, Action Solidaire a fait face à la presse, le vendredi 14 mars 2014, sur les bonnes pratiques d’adaptation aux changements climatiques dans le secteur de la pêche. Ayant un impact négatif sur l’activité de la pêche au Sénégal, ladite organisation compte apporter sa pierre à l’édifice pour lutter contre la vulnérabilité des populations de base et invite l’Etat à inscrire les Changements climatiques comme une priorité nationale.
L’activité de pêche occupe une place très importante dans la bonne marche de l’économie sénégalaise avec près de 63 000 emplois directs nationaux dont la pêche artisanale fournit 94% soit 59 220 pêcheurs. Ce qui contribue fortement au Produit intérieur brut (Pib) soit 2% avec plus 420 milles tonnes de prises pour un montant estimé à plus de 130 milliards entre 2000 et 2010. Un potentiel mis en danger par les séquelles des Changements climatiques qui engendrent la raréfaction des ressources halieutiques avec la dégradation de l’écosystème marine, ce qui nécessite la mainmise de l’Etat. « La pêche est en train de subir drastiquement les effets des changements climatiques et les conséquences sont énormes au niveau de la production, de l’environnement mais aussi chez les pêcheurs dont leurs prises ne sont plus ce qu’elles étaient avant », a signalé le Directeur exécutif d’Action Solidaire, Mamadou Barry. Cependant, cette situation se répercute sur la baisse de rendement et le revenu des pêcheurs le poussant à prospecter d’autres horizons. « Il est temps que l’Etat puisse inscrire les changements climatiques comme une priorité nationale en développant des stratégies et outils pour y faire face à ses effets », a exhorté Mamadou Barry. Toutefois, face à ce phénomène des changements climatiques, les pêcheurs sont les premiers à pratiquer l’émigration clandestine qui est sûrement une des conséquences à cause de la raréfaction des ressources halieutiques. « Si on ne permet pas le repos biologique, la question de la sécurité alimentaire est même menacée », a prôné le chargé de programme environnement d’Action Solidaire, Babacar Ngom Mbaye.
En outre Action solidaire, à travers l’Université de l’environnement, s’inscrit dans une dynamique de contribuer à la dynamique de conscientisation des masses et appuyer les communautés de bases à lutter contre la pauvreté par le développent durable et la préservation de l’environnement. Elle a comme partenaires : Usaid Comfish, la Stratégie de la croissance accélérée, Sem Fund, Cefe et Wetlands international.
Par Saër SY – sysaer@outlook.fr